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LVMH devra revoir son offre à la hausse pour Tiffany

La boîte bleue de Tiffany est devenue l'emblème de la marque

La boîte bleue de Tiffany est devenue l'emblème de la marque - NEILSON BARNARD / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Selon Reuters, l'offre de 14,5 milliards de dollars proposée par le géant du luxe pour acquérir le joaillier américain n'a pas convaincu le conseil d'administration de Tiffany. Le groupe français pourrait repasser à l'action.

Il faudra encore allonger un peu plus la note. Selon les informations de Reuters, l'offre de LVMH pour s'offrir le jouailler américain Tiffany n'est pas suffisante "pour constituer une base de négociation."

La semaine dernière, on apprenait que le groupe de Bernard Arnault était prêt à débourser 14,5 milliards de dollars pour acquérir cette vénérable enseigne. Le conseil d'administration de Tiffany a donc, pour le moment, rejeter l'offre, probablement conscient de l'énorme trésorerie de LVMH. Toujours selon Reuters, le groupe de luxe "n'exclut pas de mettre une nouvelle offre sur la table."

Un rachat de Tiffany par LVMH constituerait une des plus grosses acquisitions du groupe français, présent dans différents secteurs d'activités, allant de la mode aux vins et spiritueux, en passant les parfums, les cosmétiques et la distribution sélective.

Une acquisition de Tiffany renforcerait LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari, rachetée pour 5,2 milliards de dollars en 2011, fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont. Elle pourrait permettre également à LVMH de doper sa croissance aux Etats-Unis, son deuxième marché en termes de chiffre d'affaires après l'Asie.

Fondé en 1837 par Charles Lewis Tiffany, le joaillier new-yorkais a ouvert sa première boutique dans le sud de Manhattan. Les premières transactions totalisaient 4,98 dollars. 42 ans plus tard, le groupe a été racheté pour 104 millions de dollars par l'entreprise de cosmétiques Avon Products. La société sera revendue cinq ans plus tard pour 135 millions de dollars, via un LBO (rachat par endettement), à un consortium d'investisseurs emmené par William Chaney, le président du conseil d'administration de Tiffany d'alors.

Thomas Leroy, avec l'AFP