Lyon: le Stade des Lumières verra bien le jour
Malgré les vents contraires, le projet prend forme. L’Olympique lyonnais (OL) a signé, mardi 12 février, un accord avec le groupe de construction Vinci pour la construction du Stade des Lumières.
L’enceinte de 58 000 places, dont la livraison est prévue mi-2015, accueillera notamment des matchs de l’Euro 2016. Mais son histoire est loin de ressembler à un long fleuve tranquille.
>>A lire aussi - Jean-Michel Aulas: "Le grand stade de Lyon va créer 2 500 emplois"
Depuis février 2007, date du choix de Décines (est de Lyon) comme ville hôte, de nombreuses difficultés et oppositions en tous genres sont venues émailler un parcours "semé de quelques embûches", selon les propres mots de Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais.
Un financement uniquement privé, une première en France
En effet, le dirigeant a dû faire face à une opposition farouche de la part de certaines associations environnementales ou de riverains. Les batailles les plus rudes ont porté sur la valeur des terrains acquis par l’OL (qui auraient été sous-estimés par France Domaine, selon une association de défense de riverains), ou sur le "statut d’intérêt général" du stade.
Mais, quelques dizaines de recours et de démêlés juridiques plus tard, le projet semble enfin être à l’abri d’une déconvenue. Même si Jean-Michel Aulas veut rester prudent, anticipant "quelques nouvelles escarmouches" à venir, la tempête semble être derrière lui.
Car le 3 février 2012, le permis de construire a finalement été signé, pour ce qui constitue "l’étape la plus importante" vers la construction du stade de Décines, selon le dirigeant lyonnais. Une enceinte financée uniquement par des capitaux privés, une première en France. Seules les infrastructures périphériques (routes, tramway) seront prises en charge par l’Etat, pour un total d'environ 150 millions d’euros.
L'accord des banques dans moins d'un mois ?
Le stade, lui, coûtera environ 400 millions d’euros à l’Olympique lyonnais. Pour effectuer le montage financier, le groupe table sur 200 millions de fonds propres (100 millions provenant de l’OL et 100 millions de Vinci), et 200 millions d’emprunt. C’est là le tout dernier obstacle à franchir.
Mais l’accord des banques ne devrait pas se faire attendre très longtemps, selon Jean-Michel Aulas, qui espère l’obtenir "dans le mois qui arrive". Une date qui pourrait correspondre à la fin des travaux de terrassement, lancés en octobre dernier. Et qui marquerait le lancement définitif d’un projet qui verra, à terme, l’Olympique lyonnais entrer dans une nouvelle dimension.