BFM Business
Industries

Malgré la crise sanitaire, Air Liquide prévoit toujours une hausse de sa marge en 2020

Air Liquide maintient son objectif de hausse de marge, révise celui du résultat net

Air Liquide maintient son objectif de hausse de marge, révise celui du résultat net - Air Liquide

La solidité du modèle économique du spécialiste des gaz industriels lui a permis de bien résister sur les trois premiers mois de l'année. Le groupe table toujours sur une progression de sa marge opérationnelle sur l'ensemble de l'exercice.

Sous le feu des critiques après les révélations de FranceInfo selon lesquelles les respirateurs produits en urgence par Air Liquide ne conviennent pas aux patients en grave détresse respiratoire, ce dont le groupe se défend, le spécialiste des gaz industriels et médicaux a bien résisté sur les trois premiers mois de son exercice 2020.

Cité dans le communiqué, le PDG d'Air Liquide Benoît Potier a ainsi relevé un premier trimestre "en légère croissance, malgré la propagation à l'ensemble du monde de l'épidémie de Covid-19 à partir du mois de janvier". Pour le dirigeant, ce résultat traduit "la solidité du modèle économique" d'Air Liquide, marqué par une diversité des marchés et des zones géographiques d'activité et la part importante des contrats à long terme. 

Sur la période, le chiffre d’affaires ressort certes en hausse de 0,6% à 5,37 milliards d'euros à données comparables mais s’est replié de 1,3% en données publiées, "l’effet de change positif de +0,8% ne compensant pas un fort effet d’énergie négatif de -2,5%" auquel il faut ajouter un effet périmètre négatif (-0,2%), précise le groupe.

Si Air Liquide anticipe "un impact plus important de la crise sanitaire liée au Covid-19 au deuxième trimestre", il maintient néanmoins son objectif d'une progression de sa marge opérationnelle sur l'ensemble de l'exercice. Le spécialiste des gaz industriels revoit en revanche à la baisse son objectif de bénéfice net annuel, désormais attendu "proche de celui de 2019, à taux de change constant", hors plus-value liée à la cession en cours de la filiale allemande Schülke, alors qu'il prévoyait "une hausse" en début d'année.

Reprise d'activité progressive

Le groupe indique que ses activités sont en cours de reprise en Chine depuis la fin du premier trimestre, mais que les régions Europe, Amériques et Afrique Moyen-Orient "traversent la phase critique de la crise sanitaire, dont les effets les plus importants sont anticipés au deuxième trimestre". Ces trois régions ensemble représentent près de 80% du chiffre d'affaires de la branche Gaz et Services, précise Air Liquide.

“En matière d’environnement sanitaire et économique, l’hypothèse la plus largement partagée aujourd’hui est celle d’un second trimestre très impacté par la crise, puis d’une levée progressive des mesures de confinement entre la fin du deuxième et le début du troisième trimestre, selon les continents”, souligne Benoît Potier.

Dans la "grande industrie", Air Liquide anticipe une demande plus faible de gaz dans la sidérurgie et dans une moindre mesure dans la chimie. C'est toutefois l'activité "industriel marchand" (vente de gaz en bouteilles) qui devrait être "la plus affectée" selon le groupe, alors que la santé et l'électronique resteront porteurs.

Au terme de la période de confinement, Air Liquide table sur une "reprise progressive" de son activité, notamment soutenue par les marchés liés à la consommation, à l'électronique et à la santé.

QS avec AFP