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Malgré le problème Transavia, Air France mise toujours sur le low cost

Les low cost montent en puissance.

Les low cost montent en puissance. - Stéphane de Sakutin - AFP

Aucun accord n'a été trouvé concernant Transavia France. Pourtant, Air France-KLM ne lâche pas son objectif de développer des offres à bas coûts en Europe.

Fin de la grève chez Air France. Le SNPL, premier syndicat de pilotes, a annoncé le 28 septembre en début d'après-midi qu'il levait son préavis après 14 jours de conflit. Cette grève prend fin mais aucun accord n'a été trouvé concernant l'avenir de Transavia France.

La direction d'Air France n'en démord pas. Son avenir passe par une offre à bas coûts. Pas question de passer à côté du marché low cost en Europe. C'est en résumé la position d'Alexandre de Juniac. Le patron d'Air France - KLM réfléchit à l'accélération du développement de Transavia France. Comme un accord avec les pilotes bloque la montée en puissance de cette filiale à 14 avions, l'idée est de dénoncer cet accord.

Vers un rachat de WizAir?

Un an de négociations pour conclure un nouvel accord. Pour ne pas prendre du retard, Air France pourrait créer une structure parallèle. Une Transavia France numéro 2. Elle fonctionnerait selon des critères de compétitivités prévus, d'où le recrutement des 1.000 emplois annoncé dont 250 pilotes.

L'autre option à moyen terme serait le rachat clés en main d'un low cost. La Hongroise WizAir est souvent présentée comme une proie. Mais avant de réaliser cette croissance, le groupe Air France KLM devra retrouver une meilleure situation financière. Au mieux d'ici 2 ans.

Trop long d'autant que durant ce temps, les vraies low cost vont continuer à monter en puissance. Si Air France ne réagit pas très vite c'est toute son activité dans les vols courts courriers qui pourrait être remis en cause, obligeant la compagnie à se recentrer uniquement sur les longs courriers.

Mathieu Sévin