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Facebook : l'audience de Mark Zuckerberg face au Parlement européen sera retransmise en direct

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- - Saul Loeb / AFP

Le patron de Facebook doit rencontrer ce 22 mai des représentants du Parlement européen. Son entretien, initialement prévu à huis clos, sera retransmis en direct.

Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a accepté de rencontrer à Bruxelles des eurodéputés qui réclamaient sa venue pour s'expliquer sur l'utilisation des données personnelles de ses millions d'utilisateurs après le scandale Cambridge Analytica, a annoncé mercredi 16 mai le Parlement européen.

L'audience, initialement prévue à huis clos, sera finalement retransmise en direct, a annoncé ce 21 mai Antonio Tajani, le président du Parlement. Le rendez-vous aura lieu entre 18h15 et 19h30. Le président a fait pression pour obtenir une telle retransmission, estimant que les citoyens européens méritaient une "explication complète et détaillée" à la suite du scandale Cambridge Analytica.

L'Élysée a annoncé la semaine dernière que le président français Emmanuel Macron recevrait Mark Zuckerberg dans la foulée, ainsi qu'une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique, à Paris le mercredi 23 mai.

Protection de la vie privée

Contacté par l'AFP, Facebook a précisé que la rencontre au Parlement européen serait l'occasion de "dialoguer, écouter leurs points de vue et de montrer les mesures" prises par le géant d'internet "pour mieux protéger la vie privée des gens".

"Nos citoyens méritent une explication complète et détaillée. Je salue la décision de Mark Zuckerberg d'apparaître en personne devant les représentants de 500 millions d'Européens. C'est un pas dans la bonne direction vers le rétablissement de la confiance", a souligné Antonio Tajani.

Ce dernier avait invité le PDG de Facebook à venir s'exprimer devant les eurodéputés dès le 20 mars et l'éclatement du scandale Cambridge Analytica, du nom de la société qui a exploité à leur insu les données de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook.

Mais Mark Zuckerberg, qui a été entendu pendant dix heures par les élus américains le mois dernier, avait dans un premier temps proposé que ce soit un vice-président qui se présente devant les eurodéputés.

La crainte d'une manipulation d'élections via les informations personnelles récupérées sur les réseaux sociaux est montée d'un cran avec le scandale Cambridge Analytica, qui a travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. Facebook est aussi accusé, comme Twitter et Google, d'avoir laissé proliférer des interférences russes destinées à manipuler l'opinion publique pendant cette même campagne.

Article mis à jour le 21/05/2018.

J.-C.C. avec AFP