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Transports

Taxis: Matignon bloque pour deux mois les immatriculations de VTC

Les taxis ont obtenu satisfaction provisoirement de la part de Jean-Marc Ayrault

Les taxis ont obtenu satisfaction provisoirement de la part de Jean-Marc Ayrault - -

A l'issue de réunions de concertation, Jean-Marc Ayrault a annoncé, ce 13 février, le gel provisoire des immatriculations de VTC pour apaiser la grogne des taxis. Ce qui a été suivi immédiatement d'effet : ils ont annoncé la suspension de leur grève.

Jean-Marc Ayrault a opté pour la voie de l'apaisement. Ce jeudi 13 février, à l'issue des réunions de concertation où le député PS Thomas Thévenoud, nommé comme médiateur par le gouvernement, a rencontré successivement les syndicats de taxis et les fédérations de voitures avec chauffeurs (VTC), le Premier ministre a annoncé la suspension des immatriculations de nouveaux VTC.

Une décision qui répond, en partie aux revendications des taxis, car ce qu'ils souhaitaient être définitif n'est pour l'heure que transitoire.

Concrètement, le gouvernement a décidé de reporter les réunions de la Commission d'immatriculation des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) le temps de la médiation. Mise en oeuvre depuis deux jours, celle-ci a deux mois pour définir les règles permettant une concurrence équilibrée dans le secteur du transport à la personne.

Une décision qui a déjà permis d'apaiser le conflit. Quelques minutes après cette annonce, l'intersyndicale des taxis a lancé un appel à cesser la grève. Ils étaient en effet mobilisés depuis lundi, après la suspension par le Conseil d'Etat de l'arrêté obligeant les VTC a respecter un délai de 15 minutes avant d'embarquer un client. Une mesure qu'ils avaient obtenus de haute lutte afin de préserver leur activité.

Des contrôles sur les VTC renforcés

Autre motif de contentement pour les taxis: Matignon a annoncé le renforcement des contrôles sur les véhicules avec chauffeur.

Ceux-ci sont accusés de ne pas respecter ce qui relèvent des droits exclusifs des taxis, tels que la maraude, l'utilisation des couloir de bus ou encore le stationnement aux abords des aéroports. Des agissements que les taxis qualifient de concurrence déloyale car pour bénéficier de ces monopoles, ils doivent débourser jusqu'à 240.000 euros pour obtenr leur licence.

Le nombre de VTC est d'environ 6.500 actuellement, contre 55.000 taxis dont 22.000 à Paris et en petite couronne.

Coralie Cathelinais