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Mediaset attaque Vivendi en justice

Les locaux de Mediaset à Milan

Les locaux de Mediaset à Milan - Fiatlux- Wikimedia Commons - CC

Le groupe de médias détenu par la famille Berlusconi a assigné en justice la société française pour la forcer à exécuter un contrat signé en avril dernier. Il réclame, en outre, 50 millions d'euros par mois de retard.

Le torchon continue de brûler de plus belle entre Mediaset et Vivendi. Et une nouvelle étape a été franchie ce vendredi 19 août.

Le groupe italien de télévision, propriété de la famille Berlusconi, a ainsi annoncé avoir déposé un recours devant le tribunal de Milan afin obtenir par le français l'exécution du contrat signé entre les deux groupes le 8 avril dernier.

Mediaset indique dans un communiqué avoir demandé une indemnisation à hauteur de 50 millions d'euros par mois de retard dans l'exécution de ce contrat. L'accord prévoyait entre autres la prise de contrôle par Vivendi de la totalité du bouquet de télévisions payantes Mediaset Premium.

La marche arrière de Vivendi

"Par souci de clarté, il convient de spécifier que l'acte de citation en justice ne concerne pas le grave dommage total que représenterait l'annulation du contrat non honoré (non inférieure à un milliard et demi d'euros) mais l'obligation d'exécuter le dit contrat", précise le groupe italien dans son communiqué. 

Mediaset demande aussi le versement de dommages à hauteur de 50 millions d'euros par mois de retard dans l'exécution du contrat, à compter du 25 juillet. À cette date, le français Vivendi avait informé Mediaset de son intention de ne plus acquérir 100% mais seulement 20% du bouquet de télévisions payantes, suscitant l'ire du groupe italien. 

Le groupe Vivendi, contacté par l'AFP, n'a pas fait de commentaires. 

Les groupes de Vincent Bolloré et Silvio Berlusconi, amis de longue date, avaient dévoilé le 8 avril un "accord stratégique" passant par un échange de participations croisées de 3,5% et prévoyant le lancement d'une plateforme de contenus susceptible de concurrencer l'américain Netflix.

Dans le cadre de cet accord, Vivendi devait prendre le contrôle de 100% de Premium, mais, après avoir émis des doutes concernant les prévisions de résultats de Premium, le groupe français a finalement fait machine arrière.

Le groupe italien avait fait savoir qu'il aurait recours à "toutes les mesures nécessaires pour s'assurer du respect des termes originaux du contrat par Vivendi". Il n'exclut pas, notamment, de "procéder à toute action civile et même pénale pour défendre et protéger les intérêts de la société".

J.M. avec AFP