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Comment Airbus et Boeing cassent les prix de leurs avions

L'usine Airbus à Toulouse.

L'usine Airbus à Toulouse. - -

Les avionneurs européen et américain ont annoncé successivement des contrats portant sur la livraison de centaines d’avions les 18 et 19 mars. Leur montant, lui, reste confidentiel. Voici pourquoi.

Après Airbus lundi, c'est au tour de son concurrent américain de rafler la mise. La compagnie irlandaise à bas coût Ryanair a officialisé une commande de 175 Boeing 737 pour 12 milliards d’euros au prix catalogue ce mardi 19 mars. Il s'agit du plus important contrat pour Boeing depuis le début de l'année.

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La veille, Airbus annoncé la signature d’un contrat historique, le plus gros qu’ait connu l’aviation civile. Il s’agit de 234 A320 pour la compagnie à bas coûts Lion Air. Montant de la commande : 18,4 milliards d'euros. Des commandes à faire tourner la tête. Mais, c’est un secret de Polichinelle, ces deals donnent lieu à d'importantes ristournes.

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Quand les avionneurs et les compagnies évoquent ces contrats, ils parlent toujours de tarifs catalogue. En réalité, le prix des modèles varie d'une compagnie à l'autre. Tout dépend de l'importance de la commande. Il est évidement plus facile de faire pression sur un avionneur avec un engagement sur plus de 200 appareils que sur un seul.

Des rabais jusqu'à 20% du prix catalogue

Selon les experts, les rabais peuvent atteindre entre 15 et 20%. Des rumeurs laissent par exemple entendre qu’Easyjet aurait obtenu une remise correspondant au prix des réacteurs, une des composantes les plus coûteuses de l’appareil, en se fournissant exclusivement chez Airbus.

Autre raison qui pousse un avionneur à diminuer ses tarifs : le lancement d'un nouvel avion. La première commande bénéficie toujours de conditions très avantageuses.

D’autant qu’un avionneur qui brade ses prix ne fait pas forcément une mauvaise opération. En échange de ces ristournes, Airbus et Boeing comptent bien rentabiliser l'opération sur la durée de vie des avions, en passant des accords de maintenances avec les compagnies qui les exploitent...

Mathieu Sevin