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Mix énergétique mondial : l'offensive du gaz

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Arrêt du charbon, moins de pétrole et plus de gaz associé à toujours plus de renouvelable. Tel pourrait être, d’un coup de crayon, l’avenir d’un paysage énergétique mondial moins carboné que beaucoup appellent de leur vœu. Dans ce contexte, Total engage les investissements nécessaires à un accès élargi à l’énergie.

Le gaz veut être l'énergie des prochaines décennies

Il fut un temps, pas si ancien, où seul le prix du baril de pétrole suffisait à donner le la du paysage énergétique mondial.

Ce temps est derrière nous. Aujourd’hui, une multitude de facteurs, -économiques, écologiques, géopolitiques ou technologiques- interagissent entre eux pour redessiner en permanence les contours du mix énergétique mondial.

Qui aurait tablé sur un pétrole bon marché il y a encore 5 ans ? Qui aurait prédit que les USA seraient le premier producteur de pétrole en 2015* ? Qui aurait deviné que la Chine serait à la tête des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ? Et, cela va sans dire, qui aurait annoncé la catastrophe de Fukushima ?…

Ce qui est plus sûr, c’est la croissance mondiale de la demande en énergie et les challenges induits qui l’accompagnent. Ainsi, l’Agence Internationale de l’énergie (IAE), prévoit dans son rapport annuel “World Energy Outlook“, paru en novembre dernier, que la demande énergétique mondiale devrait croître de 37 % d’ici 2040. Croissance s’opérant principalement dans les pays hors OCDE, Inde et Chine.

Et pour complexifier un peu plus la situation, cette augmentation de la consommation d’énergie, devra se faire sans son équivalent en carbone. Risque climatique oblige, auquel la COP21 de Paris en décembre prochain devra apporter des réponses.

C’est sur ces constats que la World Gas Conference (WGC205) s’est refermée le 5 juin dernier. Mais aussi en réaffirmant que le gaz naturel aura un rôle majeur à jouer dans la résolution de ces challenges. Le gaz est à la fois la source d’énergie qui permet un accès élargi au plus grand nombre, avec des émissions de CO2 inférieures à celles du charbon (2 fois) ou du pétrole (1,5 fois), mais aussi le meilleur partenaire des énergies renouvelables en palliant leur intermittence. Exemple concret, remplacer l’intégralité des centrales de génération électrique fonctionnant au charbon par du gaz, éviterait chaque année l’émission de cinq milliards de tonnes de CO2. Soit environ 10 % du volume mondial.

Le monde du gaz avance ses pions et souhaite prendre, dès aujourd’hui, sa place dans le futur mix énergétique mondial. En clair, se positionner comme l’énergie de transition, abondante et moins carbonée, véritable partenaire des énergies renouvelables.

Pour ce faire, il devra participer à la satisfaction de la demande mondiale croissante en énergie en même temps qu’il devra répondre aux nombreux défis du changement climatique.

Total acteur de ce changement

C’est dans ce contexte que Total, au cours de la WGG2015, a souhaité faire passer plusieurs messages importants.

Le premier, c’est que dans une quinzaine d’années, le groupe sera plus gazier que pétrolier. Aujourd’hui, la production de Total est déjà composée de gaz pour moitié et sa part va continuer d’augmenter. À la clé, des investissements majeurs en cours, de l’ordre de 80 milliards de dollars.

En investissant de manière si volontaire dans le gaz, Total souhaite conforter sa place de référent mondial en consolidant sa présence sur l’intégralité de la chaîne de valeur :

- Production : capacité de 63 milliards de m3 de gaz naturel
- Liquéfaction : 13 usines en opération ou en construction
- Transport : 12 méthaniers affrétés
- Trading : 12 millions de tonnes de GNL vendues
- Regazéification : 5 terminaux pour 17 milliards de m3 de capacité
- Distribution : présence dans 6 pays

Le deuxième, c’est que le monde de l’énergie a besoin, autant que faire se peut, de visibilité et de stabilité. Les exigences climatiques qui pèsent sur les énergéticiens, pour légitimes qu’elles soient, ne doivent pas être à sens unique. C’est pour cette raison que Total et 5 autres compagnies pétrolières et gazières sont passées à l’offensive en lançant un appel pour une tarification ambitieuse du carbone.

L’initiative “Paying for Carbon” est donc née de cette double volonté de reconnaître ses responsabilités -les hydrocarbures sont responsables d’un tiers des émissions de CO2 mondiales-, mais aussi de demander les moyens d’y faire face, en permettant l’innovation et le financement.

Patrick Pouyanné, directeur général de Total, rappelle que “ Parce que le climat est une ressource rare. Mettre un prix sur le facteur qui le distord est le bon moyen d’orienter les comportements des acteurs économiques et leurs investissements. L’industrie pétrolière était jusqu’à maintenant sur la défensive. Avec cet appel, elle passe à l’offensive. Oui, nos produits sont responsables d’un tiers des émissions de CO2 mais oui aussi, nous pouvons apporter des solutions grâce à nos capacités d’innovation et de financement. […] Il faut donner un prix ambitieux au carbone et nous espérons faire avancer cette question dans le cadre des négociations de COP21”.

Deux messages pour réaffirmer l’engagement du groupe dans son ambition d’être “Committed to better energy**. Ambition qui intègre également les changements attendus sur un plus long terme, les énergies renouvelables, en soulignant que Total est déjà, dans ce domaine, le deuxième acteur mondial du solaire via sa filiale SunPower.

*Source: 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/06/11/20002-20150611ARTFIG00208-les-etats-unis-deviennent-le-premier-producteur-de-petrole-du-monde.php

** Engagé pour une énergie meilleure

En partenariat avec Total