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Moët Hennessy "préoccupé" par les taxes américaines sur les vins français

Invité sur le plateau de Good Morning Business, le PDG du groupe, Philippe Schaus, est revenu sur le conflit qui oppose les Etats-Unis et l'Europe, et dont Moët Hennessy est une "victime collatérale".

C'était une menace de Donald Trump. Elle a finalement été mise à exécution. Depuis octobre, certains vins et spiritueux français sont désormais taxés à 25% lors de leur entrée aux Etats-Unis, dans le cadre du conflit entre Boeing et Airbus.

Un impact forcément important pour Moët Hennessy, la filiale de LVMH, qui possède des grands noms du champagne (Ruinart, Moët & Chandon…), du vin (Château Cheval Blanc…), du cognac, mais aussi du whiskey écossais explique son PDG Philippe Schaus, invité sur le palteau de Good Morning Business, ce mardi.

"Nous sommes les victimes collatérales d'un conflit qui nous dépasse très largement" se plaint-il. "Nous sommes assez préoccupés de la situation et nous espérons que ces taxes trouveront une manière de disparaître le plus rapidement possible."

"Compenser le mieux possible"

Quel impact concret cela-t-il? "Je pense que ça crée des situations difficiles dans le commerce mondial. Mais même aux Etats-Unis, nos partenaires distributeurs sont eux-mêmes très inquiets parce que cela a entraîné des augmentations de prix importantes et donc des baisses de consommation" explique Philippe Schaus.

"Heureusement, nous avons un portefeuille assez équilibré entre les vins californiens mais aussi les vins argentins" poursuit-il, rappelant que Moët Hennessy posséde aussi des grands noms du vignoble américain comme Terrazas de los Andes en Argentine. "Nous allons essayer de compenser le mieux possible les effets que ça peut avoir mais globalement, ce n'est pas positif sur la filière et donc nous sommes assez préoccupés par cette situation" conclut-il.