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Mondelez (Lu, Oreo...) bénéficie du grignotage lié au confinement

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Illustration - JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Le groupe agroalimentaire a vu ses ventes augmenter en Amérique du Nord. "Les consommateurs passent plus de temps à la maison, ils sont encore assez anxieux", a souligné son patron.

Le grignotage a augmenté à la faveur du confinement, faisant grimper les ventes en Amérique du Nord du groupe agroalimentaire Mondelez International, propriétaire des marques de biscuits Lu et Oreo, qui a toutefois été pénalisé au deuxième trimestre par les effets de change.

Le chiffre d'affaires a reculé de 2,5% entre avril et juin, à 5,9 milliards de dollars (5,0 mds EUR), des recettes quasiment conformes aux 5,92 milliards attendus par les marchés.

Seule l'Amérique du Nord a connu une croissance des ventes. Celles-ci y sont en hausse de 17,3% par rapport au deuxième trimestre 2019. Elles baissent ailleurs: -30% en Amérique Latine, -8,5% en Asie, Moyen-Orient et Afrique, et -4,9% en Europe.

Des consommateurs "encore assez anxieux"

"Nous constatons une augmentation du grignotage. Les consommateurs passent plus de temps à la maison, ils sont encore assez anxieux", a réagi Dirk Van de Put, PDG de Mondelez, interrogé sur la chaîne CNBC.

Mondelez avait déjà fait état, au mois de mars, d'une augmentation importante de la demande pour les en-cas sucrés dans les pays développés, à la faveur du confinement dans ces régions.

Ainsi, au deuxième trimestre, "en raison du Covid-19, le taux de croissance du revenu net organique dans les marchés développés était élevé par rapport aux niveaux pré-Covid", détaille le groupe dans un communiqué.

Croissance réduite

"Notre performance sur les marchés émergents s'est améliorée tout au long du trimestre, les fermetures de magasins ont diminué et les consommateurs de nombreux marchés ont de plus en plus eu accès à nos produits", a ajouté Dirk Van de Put dans ce communiqué.

Il prévoit toutefois "une volatilité et une incertitude continues liées au Covid-19", et le groupe ne publie toujours pas de prévision de résultats.

Mondelez table néanmoins sur une croissance réduite d'environ 3% en 2020 à cause des effets de change, et un bénéfice net par action ajusté pénalisé à hauteur de 0,05 dollar. 

Le bénéfice ajusté par action, la référence à Wall Street, est de 63 cents, bien mieux que les 56 cents attendus par les marchés. Le bénéfice net s'établit à 545 millions de dollars (465 M EUR), contre 804 millions à la même période l'an passé.

TL, avec AFP