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Assurance Banque

Moody's dégrade trois banques françaises

La Société Générale fait partie des trois banques dégradées par Mood'ys.

La Société Générale fait partie des trois banques dégradées par Mood'ys. - -

L'agence de notation financière Moody's a annoncé ce jeudi la dégradation des notes de quinze grandes banques européennes et américaines. Parmi elles, trois françaises : BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société Générale.

Les agences de notation refont parler d'elles : Moody's a annoncé jeudi avoir dégradé les notes de quinze banques européennes et américaines. Parmi elles, la note de BNP Paribas et celle du Crédit Agricole sont abaissées de deux crans, celle de la Société Générale d'un cran. Cette annonce de l'agence de notation est la conclusion de la revue lancée en février. Moody's avait déjà prévenu à ce moment qu'elle abaisserait les notes de certains établissements.

« Les investisseurs considèrent encore qu'ils seront remboursés »

Un fort déclassement signifie que « les grandes banques françaises et internationales resteraient dans ce qu’on appelle les notes qui permettent quand même aux investisseurs de considérer que s’ils prêtent de l’argent à ces banques, ils seront remboursés, explique Christian Chavagneux, rédacteur en chef adjoint du mensuel Alternatives Economiques. Un très fort déclassement, ce serait de passer à ce qu’on appelle la classification spéculative ; là on aurait un sérieux doute sur la capacité des emprunteurs à pouvoir rembourser. Je pense qu’on en est très loin pour les grandes banques françaises aujourd’hui ».

« Pas de répercussions sur les clients »

Ces dégradations auront donc peu de conséquences sur les clients, comme l’explique Alexandre Delaigue, professeur d'économie à Saint-Cyr. « Sur les clients dans l’immédiat, il n’y aura pas véritablement de répercussions. Il y a peu de raisons que cela modifie énormément la situation de l’accès au crédit immobilier et ce genre de choses. Parce que, du point de vue des banques, dès lors qu’elles ont fixé une barre pour dire "en-dessous de ça on ne prête pas et au-dessus, on prête", ce comportement-là ne va pas changer suite à cette dégradation ; il n’y a pas de raison que ce soit le cas ».

La Rédaction, avec Benjamin Smadja