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MSC Croisières, symbole du tourisme de masse? "C'est tout à fait marginal" conteste son patron

Invité sur le plateau de Good Morning Business, Patrick J. Pourbaix, directeur Général MSC Croisières (France Belgique & Luxembourg) est venu présenter le nouveau fleuron du groupe, le MSC Grandiosa.

6300 passagers, 333 mètres de long… MSC Croisières va réceptionner son plus gros navire, ce jeudi, à Saint-Nazaire où il a été construit. Vaste, moderne, luxueux… le MSC Grandiosa "dispose des dernières technologies" s'enthousiasme Patrick J. Pourbaix, directeur Général MSC Croisières (France Belgique & Luxembourg), invité sur le plateau de Good Morning Business.

Une industrie qui ne connait pas la crise mais qui fait grincer quelques dents notamment à Venise où un autre navire, le MSC Opera, a dérivé sur 500 mètres en éperonnant un bateau en juin dernier, dans la lagune. Au-delà des accidents, les croisiéristes sont surtout devenus le symbole du tourisme de masse. "Je voudrais, tout de suite, relativiser un peu les chiffres" tempère Patrick J. Pourbaix, même s'il reconnait que "cette impression" de masse, "les Français l'ont un peu aujourd'hui".

"La cible, elle est facile"

"Cela reste un village flottant" souligne-t-il. "La capacité maximum est de 6.000 passagers." Mais combien y-a-t-il de bateaux de croisière dans le monde ? "Moins de 300 sur 55.000 bateaux à vocation commerciale. C'est tout à fait marginal" tranche-t-il, se sentant "un petit peu" comme le bouc émissaire du tourisme de masse.

Les croisiéristes sont aussi ciblés pour la pollution provoquée par ces énormes paquebots. Mais, là-encore, "la cible, elle est facile" juge Patrick J. Pourbaix. Sur ce sujet, "on avance énormément" assure-t-il, prenant ainsi l'exemple du MSC Grandiosa qui dispose de "systèmes de lavage de fumée" qui permettent d'éliminer "98% des oxydes de soufre". Et d'ici 2022, les futurs navires ne fonctionneront plus au fuel mais au gaz naturel. De quoi calmer les critiques ?

Thomas Leroy