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Mylittleparis s'exporte aux États-Unis

Mylittle lance une newsletter rédigée en anglais pour conquérir les USA.

Mylittle lance une newsletter rédigée en anglais pour conquérir les USA. - La Parisienne

Après le Japon, le Royaume-Uni et l'Allemagne, la start-up devenu un groupe valorisé des dizaines de millions d'euros va débarquer outre-Atlantique avec un magazine: "La Parisienne".

Le site de bonnes adresses devenue une machine de guerre débarque outre-Atlantique. Mylittle va y publier un magazine en ligne, "La Parisienne", écrit en anglais. Il paraîtra deux fois par an, et a pour vocation d'offrir un aperçu de la culture française. Les articles évoqueront l'art de la conversation en français, livreront des conseils beauté ancestraux, donneront la parole à des militants et de jeunes designers. Et évidemment, y figureront des adresses secrètes pour un éventuel prochain voyage en France.

La start-up, qui a commencé par envoyer une newsletter hebdomadaire remplie de bons plans confidentiels, incarne aujourd'hui à elle tout de seule l'art de vivre français. Ce premier pas aux États-Unis n'est pas à sa première expérience au-delà du périphérique parisien. Elle a déjà tenté sa chance il y a quelques mois au Royaume-Uni, au Japon, et en Allemagne. Avec comme fer de lance, sa "box" beauté, issue d'une diversification à succès entamée en 2011.

Le succès grâce au bouche à oreilles

Avant cette date, Mylittleparis, c'était une toute petite structure créée en 2008 par deux sœurs, Fany et Amandine Péchiodat, et la graphiste Kanako Kuno. Elle envoyait une newsletter hebdomadaire au ton intimiste et chaleureux. En six mois, elle conquiert 10.00 abonnées, uniquement grâce au bouche à oreilles. Aujourd'hui, 3 millions de personnes la reçoivent. À Paris bien sûr, mais aussi à Lyon et à Marseille. Des femmes, mais aussi des hommes, inscrits eux à la déclinaison virile de Mylittle: MerciAlfred.

Mais surtout donc, Mylittle s'est lancée dans les "box" sur abonnement. Des paquets envoyés une fois par mois, remplis de petits présents soigneusement sélectionnés auprès de marques "partenaires": des collants pour la "gambettesbox", des produits de beauté, des accessoires ou de la déco pour la "littlebox". 130.000 personnes en France, en Angleterre et au Japon sont abonnées aujourd'hui.

Les "boxes", 65% des revenus de Mylittle

Cette seule activité, à forte marge, rapporte à Mylittle à peu près 65% de son chiffre d'affaires. À ajouter à ses revenus issus de la pub, grâce à des contenus sponsorisés, des emails "partenaires" et des opérations spéciales avec différentes marques.

L'entreprise a pu compter pour son internationalisation sur l'appui de sa maison-mère, le groupe Aufeminin qui, après avoir acquis 60% du capital en 2013 pour un peu plus de 20 millions d'euros, pourrait obtenir 100% en 2017. Aujourd'hui valorisé à près de 100 millions d'euros, Mylittle occupe 7 étages d'un immeuble parisien, et compte 130 salariés.

Nina Godart