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Comme Nanobiotix, les start-up de la santé visent la Bourse

Nanobiotix suit la tendance et va s'introduire en Bourse mardi

Nanobiotix suit la tendance et va s'introduire en Bourse mardi - -

Nanobiotix, une jeune société qui teste l'efficacité d'une nanoparticule pour lutter contre le cancer, fait son entrée en bourse, mardi 23 octobre. Un bon moyen de lever des fonds et de se protéger d’une OPA.

Elles sont nombreuses ces start up de biotechnologies à avoir sauté le pas cette année. Il y a eu notamment Novacyt en octobre, Adocia en mars, EOS imagining en février. Le 23 octobre, c’est Nanobiotix, une société spécialisée en nano-médecine, qui va s’introduire sur le NYSE. Elle cherche à lever 10 à 14 millions d'euros. Des fonds destinés à financer le développement par la société de son traitement contre le cancer.

Aller sur les marchés devient ainsi une tendance dans le secteur des start-up de la santé. L’intérêt pour elles de s’introduire en Bourse est d’assurer le financement de leurs activités de recherche. Le développement de médicaments, de vaccins, ou de tout autre dispositif médical prend énormément de temps. Et donc coûte beaucoup d’argent. Or le circuit de financement dans ce secteur a évolué ces derniers temps.

Des fonds qui financent de moins en moins les start-up

Jusqu’à aujourd’hui, les biotech, comme on les appelle, pouvaient encore solliciter des fonds d’investissement, de typeTruffle Capital, un fonds de capital-investissement dans le secteur technologique. Mais comme le note son président, Philippe Pouletty, sur BFM Business, "les nouveaux ratios prudentiels font que les gros investisseurs industriels financent de moins en moins l’économie". D’où l’intérêt d’aller sur les marchés. "Un vrai relais de financement des sociétés à fort potentiel de croissance", assure celui qui dirige aussi France Biotech, l’association des entrepreneurs en sciences de la vie.

L’autre intérêt d'obtenir des financements rapidement pour une start-up de la santé est d’atteindre la taille suffisante qui la mettra à l'abri d'un éventuel acheteur. Ces derniers temps, les laboratoires géants se disputent ces petites sociétés à perspective de croissance exponentielle. Il y a eu, cette année, GSK avec la biotech américaine Human Genome Sciences. Ou encore Sanofi avec Genzyme en 2011. Des grands laboratoires, confrontés à la perte de certains brevets, qui préfèrent désormais compter sur les innovations de ces sociétés, et restreindre leur budget recherche.

Nina Godart et BFM Business