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Natixis pourrait supprimer jusqu'à 700 postes

BPCE, maison-mère de Natixis, présentera à l'automne, un plan stratégique pour la période 2014-2017.

BPCE, maison-mère de Natixis, présentera à l'automne, un plan stratégique pour la période 2014-2017. - -

La filiale du groupe Banque Populaire Caisses d'Epargne projette de rogner dans ses effectifs, en se séparant de 500 à 700 postes via des départs volontaires. Elle souhaiterait investir désormais dans des pays à forte croissance.

Natixis serait prête à réduire la voilure. La filiale du groupe Banque Populaire Caisse d"Epargne (BPCE), spécialisée dans les activités de marché, a négocié jusqu'à la fin juillet un accord de sécurisation de l'emploi, qui doit déterminer à l'avance les conditions des départs liés à la mobilité interne, des départs volontaires et des départs en retraite. Un comité central d'entreprise (CCE), est prévu le 2 septembre pour soumettre à la signature des syndicats cet accord.

Dans le cadre de ce CCE, le Journal du Dimanche du 4 août, citant "plusieurs sources", rapporte que Natixis table sur des suppressions de postes allant de 500 à 700 postes. La banque, interrogée, n'a pas souhaité faire de commentaires, mais "elle ne cache pas vouloir investir dans les pays à forte croissance". Ce qui, pour le JDD, exclut de facto la France, où la croissance est faible.

Un plan stratégique à l'automne

Toujours selon l'hebdomadaire, la marge de manœuvre de la banque au niveau des départs anticipés est faible. Seulement 2.000 salariés ont plus de 55 ans, beaucoup de seniors ayant profité du plan social de 2009, pour partir. Ce pourquoi il y aura "au mieux 300 salariés qui partiront en préretraite", explique un syndicaliste cité par le JDD. Concernant les départs volontaires, leurs indemnités seraient plafonnées à 250.000 euros. Natixis s'engagerait en échange à ne procéder à aucun licenciement contraint pendant trois ans.

Par cet accord, Natixis et, plus largement, le groupe BPCE, choisissent de poursuivre la réduction des coûts, et de réorganiser les activités. En novembre, un plan stratégique, qui concernera cette fois l'ensemble du groupe BPCE pour la période 2014-2017, sera présenté. Le 18 février dernier, le président de son directoire, François Pérol, expliquait à BFM Business avoir "une réflexion sur la banque de détail" précisant que "cette réflexion ne consiste pas en des grands plans de fermetures d’agences".

Les banques à la recherche d'économies

Les autres banques françaises ont déjà pris ce virage. Le Crédit Agricole a lancé son plan MUST à horizon 2016 qui prévoit 650 millions d'euros de réductions de coûts et la Société générale mène actuellement un plan d'économies de 1.450 millions d'euros qui se traduira par des suppressions des postes supérieures à un millier.

Mercredi 31 juillet, BNP Paribas a annoncé que son plan "Simple and Efficient", qui doit lui faire économiser 2 milliards d'euros par an d'ici 2015, lui a déjà permis de gagner 330 millions d'euros au premier semestre 2013.

J.M.