Naval Group : la France et l’Australie signent leur «partenariat stratégique»
C’est désormais chose faite ! La France et l’Australie ont officiellement signé lundi leur « partenariat stratégique » impliquant le « contrat du siècle », un accord à hauteur de 50 milliards de dollars (environ 31,2 milliards d’euros) pour la construction par Naval Group (ex-DCNS) de 12 sous-marins destinés à la marine australienne.
Après plusieurs années de négociations, l’entreprise française (détenue à 62% par l’Etat) avait remporté la mise en 2016 pour une première livraison en 2030 de sous-marins dernière génération, dérivés du Barracuda français. Cela implique un transfert de technologie vers l’Australie, qui entend bien renforcer son influence dans le Pacifique. Le « partenariat stratégique » implique par ailleurs des droits et devoirs entre l’Australie et Naval Group sur une période de 50 ans.
Construction d’un chantier naval
L’assemblage des bâtiments de guerre aura lieu à Osborne, au nord d'Adélaïde, où un chantier naval doit être construit pour l’occasion. « Nous allons accompagner le maître d'œuvre pour réaliser le meilleur chantier possible », a expliqué Jean-Michel Billig, directeur du programme Australie de Naval Group. L'entreprise sera ainsi l’opérateur du chantier sans en être le propriétaire.
En France, c’est à Cherbourg que les premiers travaux ont commencé. 350 personnes travaillent sur ce projet mais ce chiffre devrait doubler d’ici 5 ans, indique Jean-Michel Billig. Un deuxième contrat, portant sur le design des sous-marins, devrait être signé dans les semaines à venir.