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La nouvelle recette de Netflix pour gagner plus d'argent avec ses séries

Le casting de Stranger Things, une des séries à la fois produites et diffusées par Netflix.

Le casting de Stranger Things, une des séries à la fois produites et diffusées par Netflix. - Michael Loccisano - GETTY - AFP

Le plus grand service de vidéos à la demande du monde, se lance sur le marché des produits dérivés. Netflix va proposer à des partenaires de vendre sous licence des livres, BD et jouets inspirés de ses séries.

Le géant américain de la vidéo à la demande se lance sur un juteux marché: celui des licences. Netflix a publié sur son site une offre d'emploi en ce sens. Selon la fiche de poste, le recruté aura pour mission de superviser la production de livres, BD et jouets à partir de licences, et de nouer des partenariats avec des distributeurs, rapporte Bloomberg ce mercredi.

Le plus grand service de VOD au monde souhaiterait également réclamer une part sur les ventes de ses partenaires qui réalisent des produits à partir des séries qu'il diffuse mais qui sont produites par d'autres studios.

Pour Netflix, ce merchandising a deux vertus. La première: donner plus de visibilité à ses séries. La porte-parole de Netflix explique que ces produits de consommation et les campagnes de promotions qui iront avec permettront de faire connaître à un plus large public les programmes les plus populaires de Netflix.

Des nouvelles recettes pour un groupe endetté

En outre, commercialiser des produits "tangibles" permettra de marquer plus durablement l'époque que la simple production de contenu immatériel comme les séries, estime-t-elle. Et le chef des contenus Netflix d'ajouter que "les enfants qui portent un sac à dos aux couleurs d'une série vendent le programme en question". Mieux qu'un homme sandwich, aurait-il pu ajouter.

Deuxième avantage: la vente de licences procurera une nouvelle source de revenus à Netflix. Des recettes importantes pour le groupe qui investit lourdement afin de maintenir son taux de croissance d'abonnés, et reconnaissait en 2016 être endetté à hauteur de 40% de ses fonds propres.

La chaîne américaine qui revendique plus de 90 millions d'abonnés a déjà procédé à un premier test avec des produits dérivés de la série Stranger Things: tee-shirts, tasses, casquettes et bijoux fabriqués par son partenaire Hot Topic Inc.

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Bloomberg y voit un nouveau signe de la mutation de Netflix. Devenu en 2016 le deuxième plus gros acheteur de programme au monde derrière, le diffuseur de contenus souvent exclusifs devient ces derniers mois un créateur, qui jouit du coup à plein de la propriété intellectuelle sur ses œuvres. Stranger Things est en effet une des premières séries entièrement réalisée par Netflix, alors que celles qui l'ont fait connaître, comme "House of Cards" et "Orange is the new black", étaient conçus par d'autres studios.

Netflix semble ainsi suivre l'exemple de Disney, le champion des produits dérivés, dont la filiale dédiée enregistrait des ventes de 1,5 milliard d'euros au dernier trimestre 2016. Jusqu'à à terme ouvrir un parc à thème? Pas encore dans les tuyaux à en croire le directeur des contenus du groupe.