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Nettoyer le cosmos, un impératif économique

L'espace regorgent de dizaine de milliers de débris de fusées ou de satellites

L'espace regorgent de dizaine de milliers de débris de fusées ou de satellites - -

L'espace regorge de milliers de débris en orbite basse, susceptibles d'entraîner des collisions. Les agences spatiales et les entreprises s'intéressent de plus en plus aux procédés qui pourraient permettre de les éliminer, et sécuriser ainsi les futurs vols de fusée.

Trouver des solutions pour nettoyer le cosmos. Telle est la nouvelle obsession des agences spatiales internationales et des industriels. Des dizaines de milliers de débris en tous genres, vieux morceaux de fusées et de satellites traînent en orbite basse, ce qui entraîne des risques majeurs de collision. De nombreuses initiatives sont en train de voir le jour.

Ainsi vous vous prenez à rêver en fixant l'immensité du cosmos, dites-vous que ce que vous voyez, en réalité, est devenu, au fil de la conquête spatiale, une gigantesque décharge à ciel ouvert.

Du coup, les ingénieurs de l'aérospatiale se transforment en éboueurs de l'espace. L'école Polytechnique de Lausanne a imaginé un petit engin muni d'un bras articulé, capable de ramener un satellite en fin de vie dans l'atmosphère terrestre, où il se consumera plutôt que de polluer l'espace pour l'éternité.

De grosses économies en perspectives

Astrium, filiale d'EADS, de son côté, planche sur un harpon spatial. Harnaché à un petit vaisseau, il irait accrocher les débris avant de les remorquer vers l'atmosphère.

Autre solution : un filet de pêche géant, qui ramasserait les morceaux de fusée comme les chalutiers ramassent des sardines. Les plus petits débris, quant à eux, pourraient être pulvérisés par des canons lasers.

Nettoyer le cosmos n'est pas une lubie écologiste, mais bien un impératif économique, car ces déchets qui volent à 25 000 kilomètres heure représentent un risque majeur pour les satellites. Faire un peu le ménage permettrait à l'industrie spatiale d'engendrer ainsi de grosses économies.

Anthony Morel