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Nexans va distribuer une prime mensuelle à ses salariés tant que la crise durera

Invité sur le plateau de Good Morning Business, le patron du géant du câble, Christopher Guérin, a aussi annoncé la baisse de sa rémunération et de celle du "top 100" du groupe.

Face à la crise, de nombreuses entreprises tentent de prendre des mesures pour leurs salariés, à commencer par ceux qui doivent se rendre sur les sites de production. C'est notamment le cas pour Nexans, géant français du câble, qui a décidé de verser une prime de 750 euros à ses salariés contraints de continuer à travailler. Une prime mensuelle qui durera... le temps de la crise, explique son patron Christopher Guérin, qui était invité ce mardi sur le plateau de Good Morning Business. 

Il faut dire que l'activité du groupe n'est pas encore trop directement touchée. "90% de nos entités tournent dans le monde" explique Christopher Guérin. "Pour l'instant, on n'a qu'une usine qui est fermée en France. Bien sûr, avec la crise de demande, cela va changer un petit peu dans les prochains mois."

En plus de la prime, Nexans a décidé de diminuer la rémunération de ses dirigeants. "Un geste en guise de cohésion sociale" commente son patron, "qui est la suite de la suppression des dividendes que nous avions annoncé la semaine dernière. Moi, je réduis mon salaire de 30% toute la durée de la crise. Il en est de même du conseil d'administration et du président du conseil d'administration, mais également de l'ensemble des top 100 du groupe qui vont baisser leur salaire de 15%". Et Christopher Guérin d'assurer qu'il n'a "pas eu besoin de convaincre beaucoup de monde" pour imposer ce "geste de solidarité".

D'autant plus que le patron de Nexans n'imagine pas une reprise très rapide pour l'économie. "La reprise en V" qui implique un rebond aussi fort que la chute, "ce n'est juste pas possible" juge-t-il. "On n'est plutôt sur une reprise en W, c'est-à-dire un rebond au troisième trimestre, une redescente en fin d'année et une reprise mi-2021." Selon lui, il faudra donc attendre l'année prochaine avant de voir l'économie réellement reprendre des couleurs.

Thomas Leroy