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"Nous serions heureux de payer encore plus d'impôts" assure le patron de Google

Sundar Pichai, le directeur général de Google a rencontré Emmanuel Macron à Versailles lors du sommet Choose France

Sundar Pichai, le directeur général de Google a rencontré Emmanuel Macron à Versailles lors du sommet Choose France - Thibault Camus - AFP

À Davos, Sundar Pichai a assuré que Google reversait en impôts 20% de ses revenus et était prêt à faire un plus gros effort. Mais il encourage les pays de l'OCDE à trouver un accord quant à la répartition de cette manne fiscale.

C'est une déclaration qui a de quoi surprendre. Sundar Pichai, le directeur général de Google a assuré lors d'une conférence au forum économique de Davos qu'il souhaitait que sa compagnie... paie plus d'impôt.

"Notre compagnie a payé ces cinq dernières années aux alentours de 20 % d'impôts, assure Sundar Pichai. Nous serions heureux de payer encore plus d'impôts, si le monde parvenait à s'accorder sur ce point. Ce n'est pas seulement une question du montant d'impôts que nous payons mais il faut aussi voir comment on va diviser cela entre les pays." Autrement dit, le patron de Google rejette la responsabilité aux nations, notamment au sein de l'Union Européenne. 

Google et Facebook, champions de l'évasion fiscale

Pourtant Google est connu pour ses pratiques d'évasion fiscale. Selon un rapport dévoilé en septembre dernier par Reuters, Google et Facebook auraient échappé à 5,4 milliards d'euros d'impôt en Europe entre 2013 et 2015 en acheminant leurs revenus vers des pays à faible taux d'imposition des sociétés.

"Nous allons embaucher beaucoup d'ingénieurs en France, et nous le faisons en Europe, a par ailleurs assuré Sundar Pichai. Au fil du temps, cela normalise la valeur de l'impôt que nous payons, dans la mesure où cela montre où l'on crée de la valeur."

Le patron de Google a insisté sur le fait que son entreprise était "ouverte" à toute solution, mais il a fait valoir que les décideurs politiques mondiaux devraient prendre les devants. "Nous encourageons l'OCDE à résoudre ces problèmes, ce qui faciliterait grandement le fonctionnement des entreprises".

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco