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Nouveau plus bas historique pour l’activité du secteur privé en France

Plus bas historique pour l'activité du secteur privé en avril (PMI Flash)

Plus bas historique pour l'activité du secteur privé en avril (PMI Flash) - AFP

L'indice flash composite de Markit s'effondre à 11,2 en avril contre 28,9 le mois dernier. Un chiffre en dessous de 50 indique une contraction de l'activité.

L'activité du secteur privé en France est tombée à un nouveau plus bas historique en avril après celui enregistré en mars, selon un indicateur provisoire publié jeudi par le cabinet IHS Markit. Alors que le pays est placé sous confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus, l'indice flash composite de Markit s'effondre à 11,2, contre 28,9 le mois dernier. Un chiffre en dessous de 50 indique une contraction de l'activité, un chiffre supérieur à cette limite signifie une expansion.

En avril, le sous-indice pour l'activité dans les services est tombé à 10,4, contre 27,4 en mars, et celui dans la production manufacturière à 15,0, contre 35,8 le mois dernier. "Les fabricants comme les prestataires de services ont enregistré les plus fortes baisses de leur activité depuis le lancement de l’enquête il y a 22 ans", relève Markit dans son communiqué. Markit note également que le "recul de l'emploi s'est en outre accéléré par rapport à mars, affichant ainsi son rythme le plus marqué depuis le lancement de l’enquête", avec "le plus fort taux de suppression de postes" signalé dans le secteur manufacturier.

Les tarifs dans les services en baisse

En outre, "la demande a de nouveau diminué sous l'effet de l'épidémie de coronavirus, comme le signale le nouveau repli du volume global des nouvelles commandes au début du deuxième trimestre". Et pour conserver leurs clients, "les entreprises du secteur privé français ont diminué leurs tarifs pour le deuxième mois consécutif en avril", toujours selon Markit.

De surcroît, "cette baisse des prix de vente a été la plus forte depuis juillet 2009 et reflète principalement une importante baisse des tarifs dans le secteur des services français". Dans les entreprises face à cette situation, "le degré de pessimisme affiche en outre son plus haut niveau depuis juillet 2012", c'est-à-dire là aussi depuis que les données sont disponibles pour cette variable. Eliot Kerr, économiste à IHS Markit, observe toutefois que la contraction de l'activité en avril était "attendue, les mesures strictes de confinement ayant été, contrairement au mois précédent, appliquées sur l’ensemble de la période".

D. L. avec AFP