Nouvelle journée noire pour Volkswagen
Le calvaire de Volkswagen continue, et semble loin d'être terminé. Alors que le géant allemand de l'automobile avait révélé la veille que 800.000 de ses véhicules émettaient plus de CO2 que prétendu, le ministre allemand des Transports a indiqué mercredi que 98.000 d'entre eux étaient équipés de moteurs à essence.
Cette donnée, si elle peut paraître anodine, fait basculer le scandale dans une autre dimension. Celui-ci, qui a démarré en septembre avec des aveux sur un logiciel truqueur installé sur 11 millions de voitures diesel et falsifiant les résultats de tests aux émissions d'oxydes d'azote (Nox), prend en effet une ampleur inédite en touchant maintenant aussi l'essence, et en s'étendant au dioxyde de carbone, déterminant dans le réchauffement climatique.
Dégringolade en Bourse
Une enquête interne chez Volkswagen a révélé des "irrégularités" entre les niveaux d'émission de CO2 communiqués pour certains modèles de VW, Seat, Skoda et Audi et les quantités émises en réalité, a annoncé le groupe mardi soir. Le quotidien allemand FAZ donnait mercredi en exemple, en citant des documents internes de Volkswagen, la Golf Blue Motion.
Le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt a qualifié d'"inacceptables" ces nouvelles révélations. Ce dirigeant bavarois a expliqué que Volkswagen devait assumer ses responsabilités, à savoir entre autres vraisemblablement rembourser l'Etat pour un manque à gagner fiscal induit par le mensonge. En Allemagne, moins les voitures polluent, moins leurs propriétaires paient de vignette.
Conséquence: Volkswagen s'est enfoncé en Bourse mercredi. L'action du constructeur a clôturé sur une perte de 9,50%, à 100,45 euros, forçant le Dax à un net recul de 0,97% à 10.845,24 points. La place francfortoise a d'ailleurs été la seule des grandes places européennes à terminer dans le rouge.
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