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Novartis se fait fortement taper sur les doigts au Japon

Il s'agit de la première sanction de cette nature infligée à un laboratoire pharmaceutique.

Il s'agit de la première sanction de cette nature infligée à un laboratoire pharmaceutique. - Sebastien Bozon - AFP

Une filiale japonaise de Novartis n'a pas reporté à temps les effets secondaires de certains médicaments. Elle se voit suspendre son activité pendant 15 jours.

Les sanctions au Japon sont sévères. Une filiale japonaise du géant pharmaceutique suisse Novartis s'est vu ordonner, ce vendredi 27 février, une suspension d'activité de 15 jours, faute d'avoir rapporté à temps aux autorités des cas d'effets secondaires graves de traitements contre le cancer, a annoncé le ministère nippon de la Santé.

Il s'agit de la première sanction de cette nature infligée à un laboratoire pharmaceutique convaincu de ce type de manquement, selon la même source.

"Novartis Pharma ne pourra plus vendre ses médicaments sur prescription du 5 au 19 mars, à l'exception de cinq pour lesquels il n'existe pas de générique ou dont l'absence aurait des conséquences très dommageables sur les patients", a détaillé le ministère dans un communiqué.

Dégrader l'image de la firme

Cette mesure disciplinaire inédite est due à la non-déclaration dans les délais impartis de 3.264 cas d'effets secondaires concernant un total de 26 produits, ce qui représente une infraction au code régissant le secteur.

Le groupe avait reconnu les faits en fin d'année dernière et avait déjà reçu un "ordre d'amélioration de ses activités" après un premier rapport partiel sur ses "oublis" de déclarations.

Mais le nombre final étant très élevé, le ministère a décidé vendredi d'une punition plus sévère qui risque de dégrader encore l'image de la firme qui a déjà été éclaboussée par toute une série de scandales depuis près de deux ans.

D. L. avec AFP