Nucléaire: l'exécutif recadre Anne Lauvergeon
Les propos d’Anne Lauvergeon n’en finissent pas de faire réagir. Ce mardi 3 décembre, l’ancienne présidente d’Areva avait annoncé qu’il ne serait probablement pas possible de réduire la part de nucléaire dans la production électrique française à 50% d’ici 2025, une des promesses de campagne de François Hollande.
Interrogée sur France Inter, elle avait déclaré: "Je crois que la date a été plus ou moins renvoyée à plus tard". Une annonce qui n’a pas été du goût de l’Elysée, qui s’est empressé de démentir. L’entourage du chef de l’Etat a confirmé que les engagements sur le nucléaire "seront bien évidemment respectés".
Désaccords entre ministre et parlementaires
Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie, a également nié un report. "Mon objectif reste celui qui m'a été fixé par le chef de l'Etat, c'est-à-dire d'obtenir cette réduction à 50% de la part d'électricité produite par l'énergie nucléaire à l'horizon 2025", a déclaré le ministre.
L’organisation environnementale Greenpeace a affirmé, de son côté, attendre "une confirmation de la part de François Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault de cette promesse".
Pourtant, certains élus ont déjà appuyé la déclaration de l’ancienne patronne du groupe nucléaire français. Le député socialiste Jean-Yves Le Déaut, spécialiste des questions énergétiques, a reconnu que "sans rupture technologique et sans travail, on pense au niveau du Parlement (...) qu'on risque de ne pas y arriver".