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Œufs contaminés: de nouveaux établissements concernés en France

De nouveaux établissements viennent grossir la liste des entreprises françaises concernées par le scandale des œufs contaminés au fipronil. (image d'illustration)

De nouveaux établissements viennent grossir la liste des entreprises françaises concernées par le scandale des œufs contaminés au fipronil. (image d'illustration) - Kristof Van Accom - AFP

De nouveaux établissements de transformation et des grossistes ayant importé en France des œufs ou des produits à base d'œufs susceptibles de contenir du Fipronil ont été recensés par le ministère de l'Agriculture.

Six nouveaux établissements de transformation d'œufs ou d'ovoproduits (produits à base d'œufs) ont été trouvés, portant le nombre total jusqu'à présent à 14, selon le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Parmi ces entreprises, certaines ont importés des œufs écalés, c'est-à-dire sans coquille, entrant dans l'élaboration de sandwichs ou de salades, précise-t-on au ministère.

En plus de ces 14 entreprises et des deux centres d'emballage déjà évoqués par le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, 40 "grossistes" ayant importé 45,4 tonnes d'ovoproduits figurent parmi les entreprises répertoriées par le ministère comme pouvant être concernées. Contacté par l'AFP, le ministère n'était pas en mesure d'en dire plus dans l'immédiat, sur ce point précis.

Stéphane Travert avait annoncé vendredi que près de 250.000 "œufs de consommation contaminés en provenance des Pays-Bas et de Belgique" avaient été vendus en France, assurant que cela avait été "sans impact pour la santé".

Le ministre s'était efforcé dans le même temps de rassurer le public, fort d'un avis de l'agence nationale de sécurité alimentaire (Anses), selon lequel "la quantité maximale d'œufs pouvant être consommés varie de un (pour un enfant de 1 à 3 ans) à dix par jour (pour un adulte)", "sans s'exposer à un risque aigu".

L'usage d'un insecticide à l'origine de l'affaire

À l'origine de l'affaire, l'utilisation du fipronil, un insecticide, par des sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et dans le Pas-de-Calais.

L'utilisation de cet insecticide, couramment employé pour les animaux de compagnie contre les poux, les tiques et les acariens, est interdite sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire dans l'Union européenne.

Des œufs contaminés par le fipronil ont été signalés dans 17 pays européens, l'affaire ayant même atteint Hong Kong. L'Autriche est venue rallonger la longue liste des pays européens touchés par le scandale en confirmant lundi 14 août avoir trouvé du fipronil dans des œufs importés d'Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Pologne.

L'affaire a pris une tournure diplomatique

Deux hommes de 31 et 24 ans doivent comparaître mardi pour la première fois dans le cadre de cette affaire devant un juge du tribunal néerlandais de Zwolle (centre du pays). Il s'agirait des propriétaires de Chickfriend, une entreprise néerlandaise, soupçonnés d'avoir introduit du fipronil dans le produit qu'ils vendaient aux agriculteurs pour éradiquer le pou rouge (un parasite) dans leurs poulaillers.

L'affaire a pris une tournure diplomatique, provoquant des affrontements entre les trois pays au centre de la crise, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, chacun s'accusant de ne pas avoir agi plus tôt. La Commission européenne a prévu une réunion sur l'affaire du fipronil en septembre.

A.M. avec AFP