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Oeufs contaminés: la France pas alertée de la présence d'un autre insecticide

Pour le moment, les produits antiparasitaires incriminés en Belgique et aux Pays-Bas n'ont pas été décelé dans les élevages français.

Pour le moment, les produits antiparasitaires incriminés en Belgique et aux Pays-Bas n'ont pas été décelé dans les élevages français. - Philippe Huguen - AFP

Le ministère de l'Agriculture français a indiqué que la Commission européenne ne l'avait pas alerté sur la présence éventuelle, en plus du fipronil, d'amitraze, un autre insecticide modérément toxique, dans les produits venant de Pays-Bas et Belgique.

Le ministère de l'Agriculture français a annoncé mercredi qu'il n'avait pas été alerté par la Commission européenne sur la présence éventuelle d'un autre insecticide, l'amitraze, dans les ovoproduits venant des Pays-Bas et de Belgique.

"Les services officiels français n'ont reçu aucune alerte du Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) qui auraient indiqué l'envoi de produits contenant de l'amitraze vers les autres États membres. La Commission européenne n'a émis aucune recommandation non plus à ce sujet", a indiqué une porte-parole du ministère à l'AFP.

Le gouvernement néerlandais a révélé mercredi qu'un deuxième insecticide "modérément toxique" avait été utilisé par Chickfriend, le prestataire de services incriminé dans l'affaire du fipronil.

D'importantes inspections

Il s'agit de l'amitraze, utilisé dans un seul élevage afin d'éliminer les mouches, selon une lettre adressée par deux ministres au parlement néerlandais.

Le ministère a rappelé que les services départementaux avaient reçu l'instruction le 8 août de mener des enquêtes d'ici le 31 août 2017 dans les élevages de poules pondeuses pour vérifier sur l'ensemble du territoire français si l'un des produits antiparasitaires incriminés en Belgique et aux Pays-Bas (DEGA 16 et COOPER BOOST) et contenant frauduleusement du fipronil, avait été utilisé.

Deux types de contrôles sont réalisés: des enquêtes par l'intermédiaire d'un questionnaire auprès des élevages concernés, et des inspections de terrain ciblées en élevage.

Au 18 août, "sur les 2.900 élevages français recensés, près de 2.200 retours de questionnaires en filière pondeuse ne faisaient pas état de l'utilisation de ces produits. Ces informations étaient confortées par près de 350 inspections en élevage", rapporte le ministère.

Néanmoins, "les services français ont profité des inspections menées pour procéder à un état des lieux des pratiques en matière de traitements vétérinaires antiparasitaires", ajoute-t-il.

J.M. avec AFP