BFM Business
Services

Olivier Roussat (Bouygues): une fusion avec SFR "n'est pas une question qui se pose à ce stade"

Olivier Roussat était l'invité de BFM Business, ce mardi 4 février.

Olivier Roussat était l'invité de BFM Business, ce mardi 4 février. - -

Le PDG de Bouygues Telecom était l'invité de BFM Business, ce mardi 4 février. Il est revenu sur le récent accord de mutualisation avec SFR permettant aux deux groupes télécoms de partager leurs réseaux.

Bouygues Telecom et SFR ont désormais scellé leur accord de mutualisation des réseaux. Dans un communiqué publié lundi 3 février, les deux groupes ont indiqué attendre les premiers fruits de ce contrat pour 2017. Bouygues Télécom table sur des économies de 100 millions d'euros par an.

Invité de Good Morning Business, ce mardi 4 février, son PDG, Olivier Roussat, explique que "le paradoxe de la fusion des réseaux est qu'elle nécessite de surinvestir avant d'en tirer parti". Les deux groupes vont ainsi devoir se délester de 7.000 antennes, ce qui représente "un surcoût", a-t-il poursuivi.

"Nous améliorons la concurrence"

Mais la véritable question est de savoir si cet accord n'est pas la première pierre d'une fusion plus large entre les deux opérateurs. Arnaud Montebourg a d'ailleurs récemment vanté les mérites d'un marché avec un opérateur français en moins.

Interrogé, Olivier Roussat a répondu: "ce n'est pas une question qui se pose à ce stade", affirmant que "les pouvoirs publics ont insisté pour que la fusion des réseaux ne soit pas un prélude à une fusion entre opérateurs".

Il a également rappelé que le gendarme de la concurrence a interdit "la fusion à 100% des réseaux" excluant "les zones très denses", c'est-à-dire les villes de plus de 200.000 habitants.

Le PDG de Bouygues Telecom a, par ailleurs, largement insisté sur l'intérêt de cet accord de mutualisation pour le consommateur. Selon lui, il va permette à SFR et Bouygues "d'améliorer la couverture dans les zones grises", zones où seul un ou deux opérateurs, souvent Orange, sont présents. "Ce que cherche le client, c'est avoir le choix. Avec ce type de mutualisation nous améliorons la concurrence", a-t-il assuré.

J.M.