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Orange: "Google n'est pas l'ennemi public numéro un"

Stéphane Richard était l'invité de BFM Business, ce vendredi 3 octobre.

Stéphane Richard était l'invité de BFM Business, ce vendredi 3 octobre. - BFM Business

Stéphane Richard était l'invité de BFM Business, ce vendredi 3 octobre. Il est revenu sur les annonces prononcées la veille lors de son Hello Show en expliquant pourquoi son groupe met davantage le cap sur les objets connectés et le paiement en ligne.

Paiement mobile, véhicules électriques, objets connectés, le Hello show d'Orange présenté jeudi 2 octobre a fourmillé d'innovations. L'opérateur télécoms se disperse-t-il pour autant?

Invité ce vendredi 3 octobre sur BFM Business, son PDG Stéphane Richard a répondu par la négative. "Cette capacité que nous avons à apporter des solutions simples dans la vie quotidienne, c'est quelque chose qui correspond à des attentes de beaucoup de gens".

Il a notamment pris pour exemple le paiement en ligne, jugeant qu' "avec 240 millions de clients, nous avons une position idéale pour construire ce service, cet écosystème qui est complexe".

"Nous avons une vraie crédibilité à proposer ce type de service", a-t-il insisté, rappelant qu'Orange compte 12 millions de clients en Afrique pour un montant de transactions de 400 millions d'euros.

Les banques "ont peur"

En France, Orange va notamment déployer son service en ligne "Orange Cash" qui va être proposé dans trois nouvelles villes (Nice, Lille et Rennes).

Il a reconnu "'qu'en France les banques n'ont pas été hyper-coopératives pour rentrer dans ce nouveau type de service".

"Elles ont peur des opérateurs car elles les voient arriver sur ce qu'elles considèrent comme leurs plates-bandes", a-t-il ajouté.

"Nous nous ne voulons pas devenir une banque. Mais nous pensons que les gens vont de toute façon passer au paiement sur smartphone, c'est une évidence".

Les difficultés d'Apple

Stéphane Richard a également estimé que sur ce thème les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) "ne vont pas si vite que cela". " Apple a mis des années pour adopter la technologie NFC. Il a fallu attendre l'iPhone 6 pour avoir cette technologie".

S'exprimant sur le système de paiement d'Apple, "Apple Pay", il a déclaré "qu'on ne sait pas comment ça va fonctionner". "Je crois savoir qu'il y a des discussions assez musclées entre Apple et les banques aux Etats-Unis. Et Apple Pay c'est pas demain la veille qu'on va l'avoir en France".

Autre géant évoqué par Stéphane Richard, Google. Pour lui le groupe "n'est pas l'ennemi public numéro un" mais "aussi un partenaire, un acteur très puissant du système qui peut avoir la tentation d'utiliser sa position dominante dans certains cas"."La pire des réponses face à Google serait de baisser les bras", a-t-il conclu.

J.M.