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Orange: Macron ouvre la porte à un désengagement de l'État

Emmanuel Macron n'entend toutefois pas céder des parts dans Orange à court terme

Emmanuel Macron n'entend toutefois pas céder des parts dans Orange à court terme - François Guillot - AFP

"Le ministre de l'Économie a indiqué devant les sénateurs que l'État n'avait pas vocation à rester de "manière pérenne" au capital d'Orange. Il a toutefois exclu une cession à court terme."

Alors qu'il songe à se retirer au moins en partie du capital de PSA, l'État pourrait-il faire de même avec Orange? À long terme, la question semble se poser si l'on en croit Emmanuel Macron.

Interrogé par la commission des Finances du Sénat sur d'éventuelles cessions de participations dans des entreprises, le ministre de l'Économie s'est prononcé en faveur d'une approche "pragmatique" sur le sujet, ajoutant qu'il ne fallait pas "sanctuariser" le périmètre du portefeuille de l'État.

"Nous n'avons pas vocation, de manière pérenne, à rester au capital" de certains groupes, a-t-il poursuivi, ajoutant, à l'adresse d'un sénateur qui avait cité le cas d'Orange, que cet exemple "n'est pas illégitime".

Pas encore "le meilleur moment"

Emmanuel Macron a toutefois souligné que l'État n'avait pas d'intérêt à court terme de céder une partie de ses parts, pour des raisons financières mais aussi de stratégie d'entreprise.

"Il y a aujourd'hui une politique d'aménagement rapide et de déploiement d'un investissement d'infrastructures qui fait que nous sommes aidés en tant qu'actionnaire d'Orange, donc ce n'est peut-être pas le meilleur moment", a-t-il dit.

D'autre part, ce n'est pas non plus "le meilleur moment" au niveau du marché puisque "quand on regarde la valorisation des opérateurs après l'agrément d'une quatrième licence", "il y a eu plutôt une baisse" des cours, a-t-il poursuivi.

Selon lui, il faut toutefois "être très pragmatique": "Dès que les conditions de marché sont plus propices, il faut savoir céder", a insisté le ministre, appelant à être "mobile" sur le périmètre des participations de l'État.

L'État avait insisté pour ne pas voir sa part dans Orange trop diluée en cas de rachat de l'opérateur Bouygues Telecom, un des principaux points de crispation qui ont conduit à l'échec début avril des négociations en vue d'un tel rapprochement.

J.M. avec AFP