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Oudéa (Société Générale): "l'Europe a besoin de croissance"

Frédéric Oudéa était l'invité de BFM Business ce 6 novembre.

Frédéric Oudéa était l'invité de BFM Business ce 6 novembre. - BFM Business

Frédéric Oudéa, président directeur général de Société Générale, était l'invité de BFM Business ce 6 novembre. Il a rappelé la nécessité de relancer la croissance en Europe.

"L'enjeu, c'est la croissance". Frédéric Oudéa, président directeur général de Société Générale, était l'invité de BFM Business ce 6 novembre. Et il est notamment revenu sur les stress tests. Selon lui, cet exercice est une avancée majeure pour la communauté européenne. "130 banques sont sous la supervision de ce nouveau régulateur, avec des règles harmonisées".

Mais pour lui, maintenant, l'Europe doit faire mieux en matière de croissance. "Il faut regarder le long terme, même si c'est difficile parce qu'on voudrait tous que les résultats arrivent tout de suite".

Il rappelle que la croissance mondiale a ralenti, notamment en Inde, au Brésil ou en Chine. Mais que sur le long terme, "des milliards de gens vont s'enrichir, avancer. Il faut donc savoir comment l'Europe va bénéficier de cette croissance". Frédéric Oudéa veut que l'Europe arrive à prendre ce train en marche.

Même avec la Russie, le PDG de Société Générale estime qu'il faudra "continuer à travailler ensemble". "Je n'arrive pas à me dire qu'entre cette Europe qui a besoin de croissance et une Russie qui aura besoin, sur le long terme, de se diversifier, il n'y aura pas des intérêts communs". Selon lui, il suffit d'adapter la politique de risques.

Bond du bénéfice

Par ailleurs, la banque a publié ce jeudi, ses résultats trimestriels. Elle a vu son bénéfice net augmenter de 56,6% au troisième trimestre, à 836 millions d'euros, selon un communiqué publié jeudi, un niveau supérieur aux attentes.

La banque doit cette progression à une baisse drastique de 41,3% de son coût du risque, c'est-à-dire de ses provisions passées pour faire face à des risques d'impayés sur les crédits, passé de 1,1 milliard d'euros, à 642 millions d'euros. Le résultat publié par l'établissement, basé à La Défense, dépasse le consensus établi par l'agence d'informations financières Bloomberg, qui s'élevait à 770 millions d'euros.

En revanche, Frédéric Oudéa s'est plaint de la taxe systémique française et européenne, arguant que c'est comme "un impôt sur les sociétés qui augmentent de 10 points. Cela va freiner le crédit et nos capacité à nous développer".

D. L.