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Oudéa: "Les banques françaises ne seront pas les plus impactées" par le Brexit

Frédéric Oudéa se veut rassurant

Frédéric Oudéa se veut rassurant - François Guillot - AFP

Le directeur général de Société Générale et président de la Fédération Bancaire considère que les banques tricolores seront parmi les moins impactées par le Brexit.

Le Brexit est désormais une réalité mais les banques françaises sont sereines. Voilà en gros le message de Frédéric Oudéa, le président de la Fédération bancaire française et directeur général de Société Générale.

"Je ne crois pas que ce soit les banques françaises qui seront les plus 'impactées' dans leurs choix opérationnels" par rapport à d'autres établissements car "elles ont gardé deux pieds à la fois à Paris et à Londres", a renchéri le patron de la Société Générale lors d'une conférence de presse de la Fédération bancaire française.

"Pas de raison de se précipiter"

"Nous sommes prêts à gérer et à nous adapter à ce nouveau cadre institutionnel et nous serons attentifs à ce processus de négociations", a assuré Frédéric Oudéa, soulignant que la préservation d'un "marché unique financier" serait "un élément essentiel".

"Il n'y a pas de raisons pour que nous (banques françaises, ndlr), on se précipite" pour revoir nos implantations, a-t-il poursuivi.

En revanche, une banque uniquement implantée au Royaume-Uni "ne pourra pas attendre l'issue des négociations" pour déménager des dizaines de milliers d'employés parce que "ce sont des choses qui prennent du temps", a ajouté M. Oudéa, sans évoquer un établissement en particulier.

Selon le président de la FBF, il devrait y avoir "assez rapidement" des décisions "d'un certain nombre d'acteurs", pas seulement du secteur bancaire, "pour rééquilibrer leur présence" au Royaume-Uni.

Mais "il faut d'abord se concentrer sur les conséquences économiques et politiques qui seront significatives", a-t-il estimé.

Même si " les réactions de marché, immédiates (...) sont tout a fait gérables", par la suite, il sera, selon lui, "nécessaire probablement de réaffirmer l'importance de l'Europe et le souhait de bâtir une gouvernance, notamment sur la zone euro, qui soit la plus robuste possible pour rassurer les investisseurs internationaux".

À titre personnel, le directeur général de la Société Générale s'est dit "très triste de cette décision" même s'il respecte le choix des Britanniques.

J.M. avec AFP