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PagesJaunes ouvre un plan de sauvegarde pour l'emploi

PagesJaunes veut développer ses activités digitales et mobile.

PagesJaunes veut développer ses activités digitales et mobile. - -

L'entreprise, devenue il y a peu SoLocal Group, a présenté jeudi 29 août un plan stratégique, accompagné d'un PSE. Dans les Echos de ce vendredi 30 août, le directeur général délégué, Christophe Pingard explique qu'il "s'agit d'une obligation légale".

Renommé, en février dernier SoLocal Group, le groupe PagesJaunes a franchi, jeudi 29 août, une étape dans sa mue vers le digital.

L'entreprise, qui en avril vu la montée à son capital du fonds américain Cerberus dans le cadre de la restructuration de sa dette, a ainsi dévoilé aux syndicats son plan stratégique à l'horizon 2015. Les Echos de ce vendredi 30 août rapportent que durant la présentation du document, la direction du groupe a fait part d’un plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE).

"Il s'agit d'une obligation légale(…) A partir du moment où nous modifions les contrats de nos commerciaux, la loi oblige à ouvrir un PSE pour accompagner le reclassement et la formation des salariés qui refuseraient ce nouveau contrat", explique au quotidien, Christophe Pingard, le directeur général délégué de SoLocal Group et directeur général de PagesJaunes.

Une réorganisation des contrats

Les Echos donnent davantage d'explications. Actuellement, l'entreprise doit associer à chacun de ces commerciaux un portefeuille de clientèle d'une valeur égale. Le plan stratégique prévoit une restructuration autour de cinq activités, avec une spécialisation des commerciaux. La direction du groupe vise la place de numéro 2 dans chacune de ces cinq piliers.

Or certaines de ces activités génèrent plus de revenus que d'autres, ce qui de facto, ne permet plus de garantir un portefeuille de clientèle de même montant pour chaque commercial. Il convient donc de modifier les contrats actuels signés par les VRP.

Les discussions vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année avec l'objectif d'un accord pour début 2014.

Des ambitions dans le numérique

De cette réorganisation dépend l'avenir d'un groupe aujourd'hui fortement concurrencé par Internet: "Le plombier qui payait pour être dans l’annuaire va aujourd’hui demander aussi à être référencé sur Facebook, Google, Bing, Yahoo, … ", expliquait à BFM Business Jean-Pierre Remy, PDG de l'entreprise, le 13 février dernier.

D'où la réorganisation de l'entreprise qui souhaite désormais "ancrer son positionnement sur les métiers de la communication et la mise en relation locale, sur internet et sur mobile", développait Jean-Pierre Remy. Le groupe vise un chiffre d'affaire sur le numérique à 65% pour cette année et 75% pour 2013. Au premier semestre, SoLocal Group affichait déjà un chiffre d'affaires dans le mobile à 63,2%.

J.M.