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Parfums et champagne tirent la croissance de LVMH

Sephora, qui fait partie de la branche distribution sélective de LVMH, gagne des parts de marché partout dans le monde

Sephora, qui fait partie de la branche distribution sélective de LVMH, gagne des parts de marché partout dans le monde - -

Les résultats du numéro un mondial du luxe ont déçu ce mardi. Louis Vuitton, dont la croissance serait inférieure à 4%, inquiète. Reste que côté distribution sélective et vins et spiritueux, les chiffres sont bons, très bons.

Le leader mondial du luxe a déçu avec la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre, ce 16 octobre. Si la croissance ressort à 7%, c'est surtout le ralentissement plus prononcé que prévu de la mode et de la maroquinerie qui inquiète les investisseurs. Pour autant, globalement, les performances du groupe de Bernard Arnault sont loin d'être catastrophiques.

Selon les analystes, les chiffres se tiennent en particulier grâce à deux branches : la distribution sélective, et les vins et spiritueux. Sur les derniers mois, ce sont les segments les plus porteurs.

Sephora et DSF gagnent des parts de marché

Durant les trois derniers trimestres, la branche distribution sélective, la deuxième du groupe derrière la mode et maroquinerie, réalise ainsi la meilleure performance. Tirée par Sephora et Duty Free Shops, elle affiche une croissance organique de 14%.

Sephora gagne des parts de marché dans toutes les régions du monde. Il faut dire que l'enseigne multiplie les ouvertures, en Chine, en Russie et pour la première fois au Brésil. Quant à DSF, il continue d'étendre sa présence à Hong-Kong.

Les vins et spiritueux, eux, sont en croissance de 12 %, notamment grâce au champagne et au cognac, en plein boom dans les pays émergents.

Le titre de l'encadré ici

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Inquiétudes autour de Vuitton

Dans un marché du luxe dont le ralentissement était largement anticipé, avec le tassement de l'économie chinoise et la crise de la dette en Europe, certains analystes estiment que Louis Vuitton, la marque phare du groupe, pourrait souffrir plus que d'autres.

Le pôle mode-maroquinerie, dans lequel Louis Vuitton pèse pour 75% des ventes, accuse un très fort ralentissement. Selon les calculs des analystes, sa croissance à taux constant a reculé à 4% au troisième trimestre, quand ils anticipaient +5%.

Celle de Louis Vuitton devrait même avoir été inférieure à 4%, selon HSBC, pour qui la marque, trop visible en Chine, voit ses parts de marché s'éroder à mesure que la clientèle chinoise se sophistique et préfère des griffes plus pointues.

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Karine Vergniol