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Paris veut des Jeux olympiques "financièrement responsables"

Le mouvement sportif français estime que la candidature parisienne serait "financièrement responsable".

Le mouvement sportif français estime que la candidature parisienne serait "financièrement responsable". - Garett Ellwood - AFP

Selon le rapport d'opportunité remis jeudi à la maire de Paris, une candidature à l'organisation des JO 2024 coûterait moins de 4,5 milliards d'euros. Anne Hidalgo présentera le projet au Conseil de Paris en avril.

Pour promouvoir sa candidature aux Jeux olympiques, la France mise sur la modestie. Le président du comité français du sport international (CFSI), Bernard Lapasset, a en effet annoncé ce jeudi 12 février qu'une candidature parisienne à l'organisation des JO 2024 serait "financièrement responsable", avec un coût estimé à moins de 4,5 milliards d'euros, lors de la remise de son rapport d'opportunité à la maire de Paris. Anne Hidalgo a par ailleurs annoncé qu'elle soumettrait cette candidature au vote du Conseil de Paris en avril. 

Le budget des JO-2024 serait divisé en une partie opérationnelle -le Cojo- de 3,2 milliards d'euros, à laquelle il faut retrancher 1,8 milliard d'euros apportés par le CIO, soit un reliquat d'1,4 milliard d'euros. Cette somme est traditionnellement compensée par les ventes de billets et les recettes marketing perçues auprès des sponsors nationaux.

Une infime part d'argent public

"Les Jeux financent les Jeux", a indiqué Bernard Lapasset, détaillant la destination des fonds: les installations temporaires, le transport et le logement des athlètes, etc... Le budget Cojo serait financé exclusivement par des fonds privés (à 97%), l'infime part d'argent public sera entièrement dédiée à la prise en charge d'une partie des dépenses des Jeux Paralympiques.

L'autre budget, le budget hors-Cojo, est estimé à 3 milliards d'euros, dont 1 milliard destiné à la construction ou rénovation des installations sportives (piscine, travaux du stade de France...), et 2 milliards d'euros consacrés à des constructions extra-sportives, notamment le Village olympique destiné à être reconverti par la suite, et les travaux d'aménagement des transports pour favoriser l'accessibilité des personnes à mobilité réduite.

Bernard Lapasset a expliqué que, selon la destination finale des équipements, l'origine des fonds serait différente. "Si le Village olympique est transformé en logements, il y aura des fonds privé. S'il devient une université, ce sera des fonds publics..."

Y.D. avec AFP