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Le patron de Total tacle Pierre Gattaz sur l'ISF

Christophe de Margerie, le PDG de Total, relance le débat sur l'ISF

Christophe de Margerie, le PDG de Total, relance le débat sur l'ISF - -

Christophe de Margerie, le PDG du groupe pétrolier, a vivement critiqué les récentes déclarations du président du Medef à propos de l'ISF, ce vendredi 30 août à l'Université d'été du mouvement patronal.

Pierre Gattaz n'avait sûrement pas vu venir le coup. Devant un parterre d'entrepreneurs, lors du dernier jour de l'Université d'été du Medef, vendredi 30 août, Christophe de Margerie a vivement critiqué ses récentes déclarations à propos de la suppression de l'ISF.

"Ne faisons pas non plus de surenchère. Allez, Pierre, je vais te critiquer un peu en public. Non l'ISF ne peut pas être supprimé, tu le sais bien", a tranquillement lancé le PDG de Total, ce vendredi 30 août.

"L'ISF ce n'est pas un problème Medef, c'est un problème personnel. Tu voulais dire que trop d'impôt tue l'impôt. On est bien conscient de cela. Mais il faut aussi faire attention parce que l'ISF est considéré comme un sujet très sensible et je crois qu'on n'a pas intérêt à le mettre en avant comme une priorité".

Laurence Parisot, à laquelle Pierre Gattaz a succédé, considérait, elle, que la question de l'ISF relevait davantage de la fiscalité individuelle que celle des entreprises.

Supprimer l'ISF "n'est pas la priorité"

"En ce moment toute phrase devient extraordinairement émotionnelle. Et toute chose est prise éventuellement à l'envers et à ce moment là on va" croire "que la priorité des priorités des patrons c'est de supprimer l'ISF. Non notre priorité c'est de contribuer à la richesse de l'économie française", a renchéri Christophe de Margerie sous des applaudissements nourris.

"Supprimons les impôts "symboles" dogmatiques qui ne servent à rien d'autre qu'à décourager les investisseurs et les actionnaires", avait déclaré mercredi Pierre Gattaz, dans son discours d'ouverture de l'université d'été du Medef.

Quand un impôt est destructeur d'emplois, "il faut le supprimer", a-t-il insisté après la sortie du patron de Total ce matin.

Y. D.