BFM Business
Services

Paxi, l’appli québecoise pour payer le taxi avec son smartphone

La modernisation des taxis passe par le paiement sur mobile. Paxi a été lancée ce mardi 18 août à Montréal.

La modernisation des taxis passe par le paiement sur mobile. Paxi a été lancée ce mardi 18 août à Montréal. - Lionel Bonaventure - AFP

Cette appli de paiement a été créée par trois sociétés canadiennes qui se sont associés pour permettre aux taxis de mieux répondre à la montée en puissance d'Uber. En France, à partir du 2 octobre, aucun taxi ne pourra refuser le paiement par carte bancaire.

Face à la déferlante d'Uber, dont la popularité s’est largement appuyée sur le paiement en ligne, les taxis cherchent à défendre leur image auprès de leurs clients. Et cela vaut pour la France comme pour les 58 autres pays où le géant américain du VTC est présent dans le monde.

A Montréal, 9 chauffeurs de taxi sur 10 estiment qu'Uber a eu un impact négatif sur leur volume de travail ou la valeur de leur permis. Pour leur permettre de mieux rivaliser avec les chauffeurs de la société californienne, trois entreprises (MoneyCell, Taxi Transmed et le site d’achats groupés pour les taxis pagu.ca,) ont décidé de lancer Paxi.

Cette appli permettra aux clients de régler leurs courses avec un smartphone comme c'est le cas pour toutes les entreprises de VTC. Le lancement se fera sur Montréal, la plus grande ville du Québec, qui compte une dizaine de sociétés de taxis ainsi que plusieurs milliers de taxis indépendants. Mathieu Santerre, porte-parole de cette joint-venture, a précisé au Journal de Québec que ce lancement visait à offrir des "solutions à la crise que traverse l’industrie du taxi, autant sur l’aspect technologique que pour le transport illégal. On fait ça pour aider l’industrie".

eCab, l'appli française de paiement

Quant au modèle économique, il est classique. Il repose sur un pourcentage pris sur chaque transaction. Avec ce moyen de paiement, le Québec ne fait ni plus ni moins que suivre une voie déjà explorée en France, où des outils similaires ont été lancés. L’appli eCab, créée en janvier dernier en partenariat avec le groupe G7, propose en plus du paiement, de géolocaliser les véhicules et de noter les chauffeurs après la course.

Le marché français est prometteur. Dès le 2 octobre, tous les taxis français seront tenus d'accepter le paiement par carte bancaire, comme l'exige la loi Thévenoud. En acceptant le paiement par appli, ils n'auront pas à investir dans l'acquisition auprès de leur banque d'un terminal de paiement électronique.

Pascal Samama