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Pégase, la première voiture à traverser la Manche en volant

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La Vaylon Pégase est la première voiture volante qui répond à la fois aux homologations routières et aériennes en vigueur en Europe. Son pilote, Bruno Vezzoli, s'est rendu de Paris à Londres en combinant la conduite sur route et le pilotage pour traverser la Manche.

La Pégase n’est pas la voiture volante à proprement parler futuriste. Il s’agit d’un véhicule tout-terrain de type buggy, accrochée à un ULM. Mais, malgré tout, l'exploit que cet engin vient de réaliser devrait rester dans les annales de l’histoire de l’aviation civile. La Pégase a rallié Paris à Londres en utilisant à la fois des routes terrestres et aériennes. Une première. Et pour cause. Jusqu'alors aucune voiture volante n'avait obtenu les homologations européennes nécessaires pour, à la fois, rouler et voler.

À l’origine de ce défi, Jérôme Dauffy, fondateur de la société Vaylon en 2010, qui a confié le premier exemplaire de sa Pégase au pilote Bruno Vezzoli. L’appareil a démarré son périple ce lundi en prenant la route à partir des Champs-Élysées jusqu’à la côte d'Opale. Il a ensuite décollé puis volé sur une distance de 35 km, le temps de traverser la Manche à une vitesse de croisière de 70 km/h. Une fois en Grande-Bretagne, il a repris la route pour terminer son périple au London Design Museeum.

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- © Vaylon

Tourisme et missions militaire et humanitaire

Au départ, Jérôme Dauffy rêvait de faire un tour du monde pour rendre hommage à Jules Verne. Mais il lui a fallu se contenter pour l'heure de faire un clin d’œil à Alberto Santos Dumont, le premier pilote à avoir fait décoller un engin plus lourd que l’air à la fin du XIXe siècle.

Mais Jérôme Dauffy a aussi des ambitions sur le plan commercial. Pégase a été conçue pour le tourisme, mais aussi pour remplir des missions militaires ou humanitaires sur des terrains difficiles d’accès. Équipé d’un moteur peu gourmand en carburant, cet appareil tout-terrain peut voler trois heures durant ou rouler 1.000 kilomètres sans faire le plein. Et pas besoin d’une piste particulière pour lui permettre de passer en mode ULM. Pour décoller, Pégase a besoin de seulement 100 mètres et de 30 mètres pour atterrir.

Pascal Samama