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Perquisitions au siège de Lafarge et chez un actionnaire belge

Lafarge avait reconnu ses erreurs

Lafarge avait reconnu ses erreurs - Franck Fife - AFP

Deux perquisition ont été menées ce mardi chez Lafarge: une par les douanes française au siège parisien, l'autre à Bruxelles dans les locaux d'une entreprise actionnaire du groupe, toutes deux dans le cadre de l'information ouverte en juin pour financement du terrorisme.

Le siège parisien de Lafarge a fait mardi matin l'objet d'une perquisition par le service national des douanes judiciaires, selon des informations dont BFMTV a obtenu confirmation. Cette perquisition avait lieu dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en juin dernier pour financement du terrorisme.

Par ailleurs, la police fédérale belge a procédé mardi à une perquisition à Bruxelles dans les locaux de GBL (groupe Albert Frères) qui est actionnaire du cimentier franco-suisse Lafarge, soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes jihadistes en Syrie, dont l'organisation Etat islamique, a-t-on appris auprès d'une source proche du dossier.

Lafarge admet avoir pris des mesures "inacceptables"

Pour rappel, le cimentier franco-suisse est soupçonné d'avoir financé plusieurs groupes armés en Syrie, dont Daesh, entre 2013 et 2014, afin de pouvoir continuer à faire fonctionner sa cimenterie de Jalabiya dans le Nord-Est du pays. Le groupe terroriste s'était finalement emparé de la cimenterie fin 2014.

En mars dernier, l'entreprise avait reconnu avoir pris des mesures "inacceptables", affirmant qu'une enquête interne avait montré que le groupe avait "remis des fonds à des tierces parties afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions". Lafarge avait assuré avoir depuis entrepris "des mesures correctrices".

J.M.