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Perquisitions chez Renault: la CFDT très critique envers la CGT

La CFDT n'a pas apprécié la communication de la CGT à propos des perquisitions menées chez Renault.

La CFDT n'a pas apprécié la communication de la CGT à propos des perquisitions menées chez Renault. - Renault

Le numéro un de la CFDT a taclé ce dimanche la communication "pas pertinente" de la CGT, qui avait dévoilé dans un tract les perquisitions intervenues chez le constructeur.

Laurent Berger, numéro un de la CFDT, a taclé dimanche la communication "pas pertinente" de la CGT jeudi au sujet de perquisitions chez Renault par la répression des fraudes, une information qui a entraîné la chute du titre du constructeur automobile en Bourse. "Il y a eu une communication syndicale qui n'était pas pertinente de la part de la CGT", a estimé Laurent Berger lors de l'émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Les "conséquences sont d'abord risquées pour les salariés", selon lui.

La révélation jeudi dans un tract de la CGT de perquisitions menées dans plusieurs sites Renault par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a provoqué un affolement à la Bourse de Paris, où l'action Renault a terminé la séance en chute de 10,28%.

Le syndicalisme "confusant" de la CGT

"Ce tract a mis de la suspicion là où il ne fallait pas", selon Laurent Berger. "L'expression syndicale, ça se maîtrise", a-t-il ajouté. Il en a profité pour vanter le syndicalisme défendu par la CFDT, celui qui "négocie, qui s'engage, qui conteste aussi parfois". Et qualifié d'"un peu confusant" le syndicalisme de la CGT, première organisation syndicale en France.

Interrogé sur le fait de savoir si "la précipitation" de la CGT dans la communication autour des perquisitions révélait "un problème de ligne interne" au sein de la centrale, le représentant de la CFDT a dit: "cela prouve que oui, cette organisation a sans doute des difficultés internes". Jean-Claude Mailly, secrétaire général FO, avait estimé vendredi "prématurée" l'annonce par la CGT de perquisitions chez Renault.

Sur le dossier Goodyear, Laurent Berger a jugé "ahurissante" la condamnation à 9 mois de prison ferme de huit ex-salariés de l'usine d'Amiens-Nord, dont le leader syndical CGT Goodyear, pour la séquestration de deux cadres. Ils "ne mérit(ai)ent pas" cette peine, a-t-il dit, en espérant qu'elle soit "revue et corrigée" en appel. Toutefois, il a insisté sur le fait qu'il "ne partage(ait) pas la stratégie syndicale" menée au sein de cette usine, en référence à la CGT.

N.G. avec AFP