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Assurance Banque

Perte de 1,2 milliard d'euros pour Dexia

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La banque franco-belge Dexia a enregistré au troisième trimestre une perte nette de 1,2 milliard d'euros, en raison de l'impact des cessions réalisées au cours de la période mais aussi du coût des garanties publiques indispensables à son fonctionnement.

Ces ventes ont engendré d'importantes moins-values, a expliqué jeudi le groupe dans un communiqué, et ont conduit Dexia SA à afficher des fonds propres sociaux négatifs à fin septembre.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la France et la Belgique se sont entendues pour recapitaliser l'établissement, en cours de démantèlement, à hauteur de 5,5 milliards d'euros.

Les deux Etats se sont également mis d'accord pour modifier la clef de répartition de la charge des garanties publiques qui doivent encore être validées par la Commission européenne.

Belgique et France ont aussi validé le principe d'un fort abaissement du coût facturé pour ces garanties, qui devrait passer, sous réserve de l'approbation de Bruxelles, de 90 points de base (0,90 point de pourcentage) à 5 points de base (0,05 point de pourcentage).

Au cours du troisième trimestre, les comptes de Dexia ont été plombés par la moins-value de 599 millions d'euros liée à la vente de sa filiale turque DenizBank.

Ils ont également été affectés par la révision du schéma de cession de la filiale française Dexia Municipal Agency (DMA), véhicule qui sert au refinancement des prêts aux collectivités consentis par la banque.

La nouvelle mouture supprime le principe de garanties prévues initialement sur les prêts par l'Etat français et par Dexia elle-même.

En conséquence, le prix de cession de DMA a été abaissé de 380 millions d'euros, augmentés du résultat de la période, à 1 euro. En y ajoutant la prise en compte d'écarts d'acquisition, DMA entraîne pour Dexia une perte de 466 millions d'euros sur le seul troisième trimestre.

BFMbusiness.com et AFP