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Assurance Banque

Pertes d'exploitation: Crédit Mutuel et CIC vont verser 200 millions à leurs assurés professionnels

Alors que les assureurs sont critiqués pour leur refus de faire jouer les assurances dans cette épidémie, le groupe bancaire mutualiste va proposer un versement forfaitaire aux clients ayant souscrit une offre multirisque.

Le groupe bancaire mutualiste Crédit Mutuel et sa filiale CIC ont annoncé mardi vouloir verser au total 200 millions d'euros à leurs clients professionnels assurés contre les pertes d'exploitation afin de compenser une partie du manque à gagner lié à l'épidémie de coronavirus.

"Face à l'urgence de la situation, et bien que contractuellement les garanties pertes d'exploitation ne soient pas applicables aux circonstances actuelles, les Assurances du Crédit Mutuel et CIC Assurances proposent à leurs clients ayant souscrit une assurance multirisque professionnelle avec perte d'exploitation une prime de relance mutualiste, forfaitaire et immédiate", fait savoir le groupe dans un communiqué.

"Cela prendra la forme d'un versement correspondant à une estimation forfaitaire de perte de revenus de chaque secteur économique pendant cette période. D'un montant moyen de 7.000 euros, cette prime de relance mutualiste, comprise entre 1.500 et 20.000 euros, mobilisera près de 200 millions d'euros", est-il précisé.

"Premières primes dès début mai"

Cette prime, qui sera versée à partir de début mai, sera financée sur le résultat du groupe et sur ses fonds propres, a précisé à l'AFP un porte-parole.

Ainsi, à titre d'exemples, un restaurateur affichant un chiffre d'affaires annuel de 240.000 euros touchera une prime de 11.500 euros. Un coiffeur au chiffre d'affaires annuel de 90.000 euros touchera lui 7.000 euros, selon les chiffres fournis par le groupe bancaire.

"Chaque assuré concerné sera contacté dans les prochains jours par son chargé de clientèle, avec pour objectif de procéder au versement des premières primes dès début mai", précise encore le Crédit Mutuel, qui assure ainsi vouloir soutenir − entre autres − les artisans, commerçants, professionnels et PME.

TL avec l'AFP