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Pétrole: la revanche de l'Angleterre sur l'Ecosse

Le réservoir de pétrole  se trouve sous une section appelée Horse Hill, qui couvre 88 kilomètres carrés, dans le bassin du Weald.

Le réservoir de pétrole se trouve sous une section appelée Horse Hill, qui couvre 88 kilomètres carrés, dans le bassin du Weald. - Ben Stansall - AFP

Une incroyable réserve de 100 milliards de barils de pétrole a été découverte près de l'aéroport de Gatwick, non loin de Londres. Des doutes persistent quant à la proportion de cet or noir qui pourra au final être extrait.

Ce serait le plus important gisement de pétrole jamais découvert depuis ces 30 dernières années sur le sol britannique. L'investisseur UK Oil and Gas Investments (UKOG) a annoncé, jeudi 9 avril, avoir mis au jour un réservoir dont la capacité pourrait atteindre 100 milliards de barils de pétrole. Un incroyable "trésor" situé près de l'aéroport de Gatwick, au sud de l'Angleterre. Au total, ce gisement couvre une surface de 88 kilomètres carrés. "Il s'agit d'une découverte d'une importance nationale" s'est félicité Stephen Sanderson, directeur de UKOG, interrogé à la BBC.

Ce gisement permettrait de fait d'entamer la position dominante de l'Ecosse, qui concentre actuellement 96% des réserves pétrolières et 52% des réserves de gaz du Royaume-Uni. Les réserves découvertes en Angleterre correspondent à deux fois la quantité extraite ces quarante dernières années en Mer du Nord, au large des côtes écossaises. 

Pas de fracturation hydraulique

Reste à savoir comment on va pouvoir extraire ce pétrole situé en grande profondeur. "Des forages d'évaluation et des tests sur le puits sont encore nécessaires pour savoir s'il est commercialisable", précise UKOG tout en affirmant, d'ores et déjà, que la production journalière de pétrole sur ce site pourrait être "significative". "Nous pourrons satisfaire de 10 à 30% de la demande britannique uniquement grâce à ce bassin" d'ici à 2030, assure même le dirigeant de cette entreprise.

La phase d'évaluation de ce gisement devrait durer entre quatre et six mois, selon la fédération UK Onshore Oil & Gas, qui représente les firmes britanniques exploitant le pétrole sur la terre ferme. Selon UKOG il ne sera pas nécessaire de recourir à la fracturation hydraulique pour extraire le pétrole. Au vu de la géologie du terrain, les techniques conventionnelles seront suffisantes.

C.C. avec AFP