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Pharmacie: Pfizer passe à l'offensive pour racheter AstraZeneca

Pfizer s'apprêterait à faire une nouvelle offre pour racheter son concurrent AstraZeneca.

Pfizer s'apprêterait à faire une nouvelle offre pour racheter son concurrent AstraZeneca. - -

Le numéro un mondial de la pharmacie a indiqué être intéressé par une fusion avec son concurrent AstraZeneca, lundi 28 avril. Pour AstraZeneca, cette offre le "sous-évalue" significativement.

L'Américain Pfizer veut fusionner avec son conccurrent britannique AstraZeneca. Ce lundi 28 avril, le numéro un mondial du secteur pharmaceutique a confirmé les rumeurs, indiquant toutefois qu'AstraZeneca refusait toute discussion malgré une première offre faite en janvier.

Le groupe pharmaceutique britannique a jugé lundi que l'offre de près de 100 milliards de dollars que lui avait soumise le géant américain Pfizer en janvier le "sous-évaluait significativement".

AstraZeneca explique dans un communiqué son refus d'engager des discussions après une nouvelle approche de Pfizer samedi, en raison de l'absence d'une "offre spécifique et attractive", et envoie une fin de non-recevoir à l'américain en affirmant être "confiant" dans la mise en oeuvre de sa stratégie en tant que "groupe indépendant".

Une deuxième serait d'ailleurs "imminente", selon les informations du Wall Street Journal (article payant). Cette dernière offre, qui apparait hostile, permettrait à Pfizer d'utiliser ses énormes liquidités engrangées à l'étranger que le groupe de New York ne rapatrie pas aux Etats-Unis pour des raisons fiscales, précise le quotidien financier.

Confronté à une perte des brevets sur ses "blockbusters", dont son anti-cholestérol vedette Lipitor, Pfizer s'intéresse notamment au créneau à fort potentiel qu'est l'immuno-oncologie, où AstraZeneca a effectué des percées.

Grandes manœuvres dans la pharmacie

Si elle se confirme, cette opération serait la plus grosse fusion jamais réalisée dans le secteur. Elle interviendrait en période de grandes manoeuvres dans la pharmacie sur fond de concurrence accrue entre grands labos et fabricants de génériques.

Le laboratoire canadien Valeant, associé au milliardaire Bill Ackman, vient ainsi de lancer une OPA hostile à plus de 45 milliards de dollars sur le fabricant californien du Botox, Allergan.

De son côté, le suisse Novartis a décidé de se concentrer sur ses activités pharmaceutiques, l'ophtamologie et les médicaments sans ordonnance, et a signé pour cela des accords avec le Britannique GlaxoSmithKline (GSK) et l'Américain Eli Lilly.

Y. D.