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Picard veut "introduire plus de produits français" dans ses gammes

L'enseigne, qui connait un fort succès pendant le confinement, s'est engagée à aider les filières agricoles françaises, pénalisées par le coronavirus. Et dans l'avenir, "Picard va évoluer, certainement" vers plus de produits tricolores, assure son PDG.

A l'instar de la grande distribution, Picard tire son épingle du jeu pendant cette crise. Les ventes ont explosé, si bien que certaines boutiques ont dû fermer, totalement dévalisées. Mais désormais, tout est revenu à la normale, assure son PDG Philippe Pauze sur BFM Business.

Pourtant, cette crise pose des questions sur le soutien aux filières agricoles françaises, dont certaines sont en grand danger, faute de pouvoir écouler leurs stocks. "Picard va évoluer, certainement" souligne le PDG de la chaîne de produits surgelés. "Changer, c'est un grand mot puisque, déjà, Picard travaille à 70% en fabrication française" même si les origines des produits fabriqués dans l'Hexagone "ne sont pas toutes France dans la mesure où on ne trouve pas tout en France." Peut-on y remédier ? "Cela prendra du temps parce qu'il faudra recréer des filières, des filières qui aujourd'hui sont au point mort" rappelle Philippe Pauze.

"Encore plus loin"

Concrètement, l'enseigne a "déjà fait un certain nombre d'actions" pour les soutenir. "Nous avons sauvé 10.000 volailles de Bresse" explique le patron. "Nous avons signé un accord très important avec la Sicarev (une coopérative d'éleveurs, ndlr), pour acheter 3000 agneaux sur pieds. C'est une grande première pour Picard. Je ne dis pas que ça sauve la filière agneaux mais, au moins, cette filière-là, on l'aide."

"On travaille aussi sur du poisson, sur de la truite, sur de la lotte" dont Picard a acheté "quelques tonnes" pour mettre dans ses plats cuisinés, poursuit-il. "Donc nos industriels seront mis à contribution, bien sûr, pour introduire plus de produits français dans nos gammes. Et en produits bruts à cuisiner, nous irons encore plus loin que ce que nous faisons aujourd'hui."

Thomas Leroy