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Pierre Pringuet (Pernod-Ricard): "les entreprises ont besoin de lisibilité politique"

Pierre Pringuet, le patron de Pernod-Ricard, était l'invité de BFM Business, ce jeudi 7 novembre.

Pierre Pringuet, le patron de Pernod-Ricard, était l'invité de BFM Business, ce jeudi 7 novembre. - -

Le patron de Pernod-Ricard et président de l'Afep était l'invité de BFM Business, ce jeudi 7 novembre. Il a évoqué la situation économique globale de la France, mais aussi la rémunération des patrons via la règle du "say on pay".

Malgré une relative discrétion médiatique, Pierre Pringuet, le patron de Pernod-Ricard et président de la puissante Afep, a des idées bien arrêtées sur la situation économique française.

Invité de BFM Business, jeudi 7 novembre, le dirigeant a fait l'analyse d'une conjoncture qu'il juge toujours "atone". "Il y a effectivement un mieux, puisque l’on sort de la récession", a-t-il notamment déclaré. "On le voit aussi au niveau de l’Europe, mais avec des perspectives de croissance qui restent modestes. On sait bien que lorsque la croissance se situe vers les 1%, c’est très difficile de trouver des créations d’emplois."

Pour y remédier, Pierre Pringuet estime qu'il faut "de la lisibilité au niveau politique, les entreprises en ont besoin. Quand la dépense publique représente plus de la moitié du PIB (57%), et des prélèvements qui restent à un niveau très élevé (53%), vous cherchez l’argent partout et les Français se rendent compte qu’on leur prend dans leurs poches."

Le "say on pay", une "exigence de transparence"

Le dirigeant est également revenu sur le say on pay, la nouvelle règle imposée par le code Medef/Afep sur la rémunération des patrons. L’assemblée générale de Pernod-Ricard, qui s’est déroulée mercredi 6 novembre, a, en effet, adopté ce nouveau principe, qui soumet celle-ci au vote des actionnaires.

"C’est une exigence de transparence. Le say on pay existe déjà dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, l’Angleterre, la Hollande, ou l’Allemagne. Il est normal que nous nous soyons alignés sur cette pratique", a-t-il affirmé.

En l’occurrence, la rémunération de Pierre Pringuet a fait l’objet d’un quasi plébiscite, avec 98% de votes favorables. Si tel n’avait pas été le cas, "le conseil d’administration doit se réunir dans les meilleurs délais, étudier la situation, prendre une décision, et la rendre publique immédiatement. Il y a donc une vraie sanction".

Y. D.