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Plus spacieux, les nouveaux taxis londoniens roulent au tout électrique

Les nouveaux taxis électriques peuvent rouler 80 miles (129 kilomètres) grâce à leur moteur électrique mais ils ont un générateur de réserve leur procurant 600 km d'autonomie.

Les nouveaux taxis électriques peuvent rouler 80 miles (129 kilomètres) grâce à leur moteur électrique mais ils ont un générateur de réserve leur procurant 600 km d'autonomie. - Daniel LEAL-OLIVAS-AFP

Les premiers taxis noirs électriques ont commencé à arpenter les rues de Londres, avec un nouveau look plus massif. 9000 environ rouleront d'ici 2021, soit la moitié de la flotte. Ils affichent 130 km d'autonomie, prolongée jusqu'à 600 km avec un générateur électrique de réserve.

Une page se tourne pour les taxis noirs iconiques de Londres. De nouveaux "black cabs" électriques, à l'allure plus massive, remplaçant les véhicules diesel actuels, ont commencé à rouler dans la capitale britannique. Ils ont pour concurrents les minis-vans Vito (diesel) que Mercedes-Benz propose aux taxis londoniens depuis un an ou les nombreux Toyota Prius hybrides des chauffeurs Uber, bien que l'entreprise de VTC soit le coup d'un retrait de sa licence.

Quelque 9000 taxis électriques doivent être mis en circulation d'ici 2021, soit environ la moitié de la flotte actuelle. Pour ces véhicules, il s'agit de se mettre en règle avec la réglementation voulant que tout nouveau taxi roulant à Londres à partir de 2018 émette de très faibles quantités de gaz polluants.

Les nouveaux taxis électriques peuvent rouler 80 miles (129 kilomètres) grâce à leur moteur électrique, sachant qu'un taxi londonien roule en moyenne 193 km par jour. C'est pourquoi ils disposent également d'un générateur électrique de réserve (alimenté par un moteur essence) leur permettant de parcourir jusqu'à 377 miles (607 kilomètres).

Un taxi électrique est vendu 62.000 euros au chauffeur

Baptisés TX eCity, ces nouveaux exemplaires sont plus grands que leurs prédécesseurs. Ils peuvent transporter jusqu'à six passagers, sous un toit transparent en offrant aux passagers une palette de possibilités de connexion: internet sans fil (wi-fi), chargeurs USB, prise de courant et lecteur de carte bancaire sans contact à l'arrière.

Les chauffeurs de taxis devront payer 55.000 livres (environ 62.000 euros), soit 10.000 livres de plus que la dernière version diesel (TX4). Mais son fabricant estime que les chauffeurs peuvent économiser 100 livres (114 euros) par semaine en carburant.

Des bornes de recharge électrique en nombre insuffisant 

"La qualité de conduite est incroyable. Les clients vont adorer", a commenté Peter Powell, 61 ans, un chauffeur de taxi qui teste les nouveaux véhicules depuis deux mois. Il reconnaît toutefois que "de nombreux anciens n'aiment pas le changement", préoccupés notamment par des bornes de recharge en nombre insuffisant actuellement à Londres puisqu'il y en aura 80 seulement au début de 2018, dédiées aux taxis électriques.

Les nouveaux taxis avaient été présentés l'été dernier par leur fabricant LEVC (London electric vehicle company), propriété du constructeur automobile chinois Geely (qui possède également Volvo). Celui-ci avait racheté en 2013 la firme britannique (alors en faillite) qui les construit toujours depuis 70 ans dans son usine de Coventry, dans le centre de l'Angleterre.

Frédéric Bergé avec AFP