Plusieurs milliers de salariés de Volkswagen au chômage technique
Alors qu'il se remet à peine du scandale des moteurs truqués, le groupe Volkswagen fait face à une nouvelle grande difficulté. En raison de problèmes d'approvisionnement, la production de plusieurs grandes usines du groupe, dont le site géant de Wolfsburg, est empêchée ou fortement perturbée. À l'usine d'Emden, qui assemble la berline vedette de VW, la Passat, 7.200 salariés seront mis au chômage technique à cause de pièces manquantes.
À Wolfsburg, Volkswagen travaille sur une "flexibilisation du temps de travail" pour certains pans de la production. Une formulation qui peut signifier là aussi du chômage technique, ou simplement que certains salariés pourront rester chez eux, en utilisant leur compte épargne-temps.
"Un fournisseur de Volkswagen a mis fin à la livraison de pièces, pourtant réglée de manière contractuelle", a expliqué le constructeur, qui s'est, dès la semaine dernière, tourné vers la justice pour obtenir en référé l'exécution de son contrat. Pour le moment sans succès.
Deux autres sites touchés
Selon l'agence allemande DPA, qui fait également état de perturbations sur deux autres sites, ceux de Kassel et de Zwickau, ce sont en fait deux fournisseurs qui posent problème: un qui fabrique des pièces de textile et de cuir pour les intérieurs des véhicules, et un spécialiste de pièces en fonte pour les boîtes de vitesse.
Volkswagen est par ailleurs toujours aux prises avec le scandale des moteurs diesel truqués, qui a éclaté il y a bientôt un an.
Dans un entretien au journal régional Rheinische Post, le président de l'association allemande des consommateurs Vzbz, Klaus Müller, a réitéré ses appels pressants à une indemnisation des propriétaires européens de voitures manipulées, comme cela sera le cas aux Etats-Unis.
"Quiconque trompe comme Volkswagen l'a fait, devrait absolument indemniser ses clients", a-t-il dit, suggérant "une somme forfaitaire ou bien la prise en charge de frais de services et réparations jusqu'à un certain montant". Et, selon lui, Volkswagen "peut se le permettre".