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Pour attirer les investisseurs, l'exécutif va proposer des sites industriels "clés en main"

Les tracasseries administratives seraient un frein aux implantations dans les régions croit savoir le gouvernement. Une cinquantaine de sites seront donc proposés, et il n'y aura "plus qu'à poser les valises".

Un site industriel clés en mains. C'est ce que l'Etat va très bientôt mettre à disposition des industriels, français ou étrangers, pour leur donner envie d'installer leurs usines en France.

L'idée part d'un constat, mis en lumière par la décision de Tesla, en novembre dernier, d'installer son usine européenne en Allemagne plutôt qu'en France: les tracasseries administratives retarderaient, voire bloqueraient, les implantations. "On met deux fois plus de temps à installer un nouveau site que la Suède, qui a une législation environnementale plutôt 'mieux-disante' que la nôtre", expliquait alors la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher, sur BFM Business. "Là, on doit vraiment mettre la démultipliée. Et c'est, je crois, un des derniers points très sensibles pour les investisseurs étrangers en France."

Les "visites" se préparent

La démultipliée, c'était notamment la commande d'un rapport parlementaire sur le sujet au député LREM Guillaume Kasbarian, et des propositions très concrètes à venir. L'une d'elle consiste donc à proposer des sites clés en main pour les investisseurs industriels.

"Vous n'avez plus qu'à poser les valises" résume le député au micro de BFM Business. "C'est-à-dire que toutes les études sur l'archéologie ont été réalisées avec des fouilles… On a tout répertorié."

De la même façon, "toutes les études sur la biodiversité ont déjà été faites, on sait qu'il n'y a pas d'espèces protégées, on sait qu'on peut y aller" poursuit Guillaume Kasbarian. Les collectivités ont aussi donné leur feu vert en assurant que les zones concernées étaient bien dédiées à l'industrie Ce qui facilitera les choses sur le permis de construire "puisque cela dépend énormément des collectivités" note le député. "Tout cela réduit énormément la durée administrative pour s'implanter sur le territoire" se félicite-t-il.

Un appel d'offres a été réalisé en novembre auprès des collectivités et une liste de plus d'une cinquantaine de sites sera rendue publique dans les jours prochains. Quant aux "visites", elles devraient commencer tout aussi rapidement. Pourquoi pas avec les 200 patrons venus à Versailles pour le sommet "Choose France"?

Thomas Leroy avec Alexandra Paget