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Pour Bernard Laporte, les joueurs de rugby doivent baisser leurs salaires pour aider leur club

Invité sur BFM Busines, le président de la fédération française de rugby rappelle que son sport est particulièrement vulnérable à la crise, faute de droits télé suffisamment élevés.

Sport de contact par excellence, le rugby est lui aussi à l'arrêt. Et la situation s'annonce compliquée pour de nombreux clubs français dont les recettes dépendent avant tout des sponsors. "Certains sponsors ont dit qu'ils allaient baisser leur contribution voire annuler pour certains" explique le président de la fédération française de rugby Bernard Laporte sur BFM Business. D'autant plus que les droits télé sont bien plus faibles que pour le football.

Forcément, tout le monde doit se serrer les coudes et les joueurs doivent revoir à la baisse leur salaire. "Certains clubs ont commencé" à négocier des baisses avec les joueurs, souligne-t-il. "J'ai vu que Toulon avait déjà entamé les négociations et d'ailleurs clôturé les négociations avec leurs joueurs. (…) D'autres clubs l'ont fait, d'autre clubs sont en plein" dedans.

"La clé sous la porte"

"C'est une évidence. Les joueurs qui sont effectivement acteurs se rendent bien compte que leur entrepreneur, leur entreprise, leur club n'a plus de recettes ou beaucoup moins de recettes. Et ils doivent faire un effort" poursuit l'ancien ministre des Sports.

Et notamment pour la saison prochaine. "Si les sponsors baissent de moitié, c'est évident que les salaires doivent être impactés. C'est un tout dans un club" poursuit-il. "A partir du moment où les recettes ne sont plus là, c'est évident que les joueurs doivent faire un effort. Et c'est tout à leur honneur. Mais c'est aussi l'avenir de leur club qui est en jeu." Et de prévenir : "dans certains clubs, si les joueurs ne font pas les efforts, peut-être que le club peut mettre la clé sous la porte."

Thomas Leroy